Signature d’accord de siège : Le Cifaf hissé au rang d’une ONG internationale à caractère scientifique

Publié le mardi 4 octobre 2016

Le gouvernement du Président Patrice Talon continue d’honorer ses engagements vis-à-vis du Centre international de formation en Afrique des avocats francophones (Cifaf). L’ultime étape de la concrétisation de ces engagements est intervenue hier lundi 3 octobre 2016 avec la signature d’un accord de siège qui confère désormais au Cifaf les privilèges d’une Organisation non gouvernementale internationale à caractère scientifique.

Dans la série de mesures prises par le Gouvernement du Bénin  pour accompagner  et soutenir le Développement du Centre International en Afrique de Formation des Avocats Francophones (Cifaf) figure la signature d’un accord de siège. Cet acte de grande portée historique posée hier lundi 3octobre 2016 a rassemblé d’importantes personnalités autour de Me Jacques A. Migan, Directeur du Cifaf et de M. Marc Hermanne Araba, Secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération.

Deux actes importants ont marqué les temps forts de la cérémonie qui a consacré ;-la signature de cet accord de siège : -la paraphe des documents et les allocutions prononcées par les deux personnalités.

Dans son intervention, Me Jacques Migan a dit toute sa reconnaissance au Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon et à son gouvernement qui ont accueilli favorablement la demande de signature du présent accord de siège entre l’Etat du Bénin et le Centre International en Afrique de Formation des Avocats Francophones (Cifaf). En répondant favorablement à cette demande, a dit Me Migan, « le Chef de l’Etat a  souligné  l’importance que revêt le Cifaf dans le domaine de la formation des professionnels du secteur judiciaire ».

Oui ! On peut le dire. Entre le Cifaf et le président Patrice Talon, c’est désormais une véritable relation d’amour qui commence. Ceci d’autant puisque le Président Patrice Talon n’a pas hésité à donner des instructions pour que des mesures subséquentes soient prises par son gouvernement pour accompagner l’effort que déploie le Cifaf depuis 15 ans sur le front du renforcement des capacités des acteurs de la justice.

Pour rappel, il faut en effet dire que dans le cadre de la célébration de son 15è anniversaire, le Cifaf a bénéficié de l’Etat béninois de mesures exceptionnelles allant de l’appui financier et logistique, à l’admission de ses membres fondateurs, de ses animateurs et de ses partenaires dans divers grades de l’Ordre National du Bénin en passant bien entendu par une assistante sécuritaire des personnes et des biens lors de toutes ses sessions de formation en République du Bénin.

Pour Me Jacques Migan, « La signature du présent accord de siège vient consacrer le développement au Bénin et par le Cifaf d’un pôle d’expertise juridique inédit ». Une telle expertise du Cifaf, a-t-il poursuivi, va contribuer à l’attractivité économique, au renforcement de l’Etat de droit et à l’affermissement de la démocratie, garante de la Paix au Bénin et en  Afrique.

La signature d’un accord de siège offre des privilèges, notamment en ce qui concerne les exonérations douanières et fiscales. Pour Me Migan, ces facilités, privilèges et immunités consentis par le Gouvernement de la République du Bénin au Cifaf lui permettront de mettre en œuvre de façon aisée les objectifs qu’il s’est assigné. Il s’est d’ailleurs engagé à faire en sorte que les privilèges prévus par le présent accord soient utilisés dans l’intérêt exclusif du bon fonctionnement du Centre.

Cet engagement a été salué à juste titre par le Secrétaire général du ministère en charge des affaires étrangères. Il a mis l’accent sur le fait que la signature du présent accord de siège consacre la reconnaissance du Cifaf à travers la qualité de ses actions. « Nous avons constaté que le Cifaf effectue des efforts remarquables pour apporter son appui au gouvernement dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs judiciaires pour  l’enracinement de la démocratie, de la paix et de l’Etat de droit. C’est pourquoi à travers cette signature d’accord de siège, le gouvernement du Bénin vous octroie plusieurs catégories d’avantages, en termes d’exonérations douanières et fiscales qui s’analysent en réalité comme la contrepartie de l’Etat béninois à l’action remarquable de votre organisation », a dit M. Araba.

15 ans d’engagements, 5000 avocats gratuitement formés

Après 15ans d’existence, le Cifaf a fait du chemin et mérite bien toutes les mesures dont le gouvernement du Président Patrice Talon le couvre. La mission du Cifaf, faut-il le rappeler, est d’assurer  la formation initiale et la formation  continue de tous les avocats francophones d’Afrique. Le Cifaf délivre le cas échéant des certificats de spécialisation.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le Cifaf a noué des partenariats avec plusieurs Institutions internationales telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Facilité Juridique de la Banque Africaine de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement, l’Organisation Internationale du Travail, la Cour Pénale Internationale, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage, l’Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature, le Secrétariat Permanent de l’OHADA, le Conseil National des Barreaux de France, l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine,  la Conférence Internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB),  le Barreau de Paris, l’Association Afrique et Droit, le Barreau de Québec, l’Ordre près la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat de France etc..

Le Cifaf a développé une véritable expertise en matière de formation des avocats francophones à travers l’organisation de sessions initiales annuelles et de sessions de formation continue délocalisées en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs.

Plus concrètement, environ 60 avocats originaires de 16 pays francophones bénéficient chaque année d’un mois de formation gratuite à Cotonou dans le cadre de la formation initiale – et ce depuis 2000.

La formation continue s’est ensuite imposée de manière naturelle. Elle s’analyse désormais comme une exigence  déontologique à tous les avocats quelle que soit leur expérience- car la matière juridique évolue ; une évolution caractérisée par l’édification de nouvelles législations, la densification de la jurisprudence et le développement de nouvelles branches du droit. Aujourd’hui, le Cifaf peut être fier d’avoir fait bénéficier  plus de 5.000 avocats aux sessions de formations continues gratuites délocalisées qu’il a organisées. Ses fondateurs peuvent en être fiers.

Affissou Anonrin


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