Mise en place du Comité exécutif transitoire de la Fbf : Les vraies difficultés du gouvernement béninois

Publié le mercredi 26 octobre 2016

A ce jour, la Fédération béninoise de football (Fbf) ne dispose pas d’un Comité exécutif digne du nom. Malgré les efforts du gouvernement de Patrice Talon, le bout du tunnel tarde à se faire voir.

Le football béninois est toujours dans la tourmente. En dépit des jeux de coulisse de part et d’autre, la réalité est là, têtue. La crise persiste et il est vraiment difficile de prédire quoi que ce soit. Car, les différents protagonistes restent sur leur position.

Toujours des doutes

En effet, la séance de travail que les responsables Comité exécutif contesté de la Fédération béninoise de football a eue avec des représentants de club la semaine écoulée est révélatrice de la situation cocasse que vit le football dans notre pays. Car, le compte-rendu de la rencontre du ministre des sports avec les représentants des différentes tendances fait par Bruno Didavi a confirmé le désaccord profond. En principe, tout devrait s’articuler autour du protocole d’accord proposé par le ministre HoswaldHoméky et signé par tous. Avec à la clé la proposition du chef de l’Etat qui suggère que le Comité exécutif contesté soit maintenu, que les deux autres camps (Ahouanvoébla et Attolou) désignent chacun trois membres pour porter exceptionnellement le nombre du Comité exécutif de la Fbf à 21 membres.

Jusque-là, des doutes persistaient sur la faisabilité de la chose. Lors de la rencontre avec le ministre des sports, les divergences sont revenues en surface. MoucharafouAnjorin et son groupe ne veulent rien concéder. Ils se sont arcboutés sur la proposition du chef de l’Etat et ne veulent laisser aucun poste de responsabilité aux autres qui ne veulent pas faire office de simples membres.

Un grain de sable inattendu

Pour les autres, ou le nombre est revu à la baisse ducôte du comité en place, ou les rôles seront redistribués afin que chacun des camps se sente concerné. Voilà la pomme de discorde. Et à ce jour, il est très difficile de démêler l’écheveau.

Or, le comité exécutif en place est en passe de lancer un championnat national. La date du 29 octobre 2016 est même retenue, voire confirmée. Lors de la séance d’information, Anjorin a insisté que cette date est encore d’actualité. Sauf si le chef de l’Etat – qu’il dit respecter – en décide autrement. Et c’est là le grain de sable inattendu qui s’est introduit dans la machine. Tout est fait pour que le championnat soit lancé afin de couper l’herbe sous les pieds des protestataires. Mais la vigilance du chef de l’Etat n’a pas fait défaut. De sources bien renseignées, ce dernier n’est pas disposé à laisser ce championnat démarrer tant que le protocole d’accord n’est pas respecté. Jusqu’où iront donc les protagonistes dans leurs entêtements à tirer le drap à soi ?

En tout cas, le gouvernement béninois doit se convaincre que le dernier mot lui revient. Si la situation persiste, il doit prendre ses responsabilités et faire avancer les choses. D’une manière ou d’une autre.

Pascal Hounkpatin


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