Médias publics : Au piquet de grève à Sidwaya
Au deuxième jour du débrayage de 72 heures décidé par le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), la grève de la plume dans le public se poursuit « normalement ». Débutée le lundi 3 octobre 2016, elle prend fin le mercredi 5 octobre 2016. Ce mardi 4 octobre 2016, le piquet de grève avait élu domicile dans les locaux du quotidien d’Etat, Sidwaya. Burkina 24 y a fait un tour.
Sur la télévision nationale, la musique burkinabè et les films documentaires font leur saga. En captant la 99.9 FM, la radio nationale, idem. De quoi faire le bonheur de ceux qui revendiquent un taux de diffusion de 90% de musique burkinabè dans les médias. Là, elle occupe toute la journée. Malheureusement ou heureusement, cette aubaine prend fin le mercredi, date qui clôt la période de grève de 72 heures entamée ce 3 octobre.
Pour le moment, les travailleurs des médias publics continuent leur débrayage et ce mardi 4 octobre 2016, Siriki Dramé, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), juge la mobilisation : « c’est une grande satisfaction ».
« Si nous sommes obligés d’aller au-delà de ces 72 heures de grève, nous allons développer d’autres formes de lutte »
« La grande mobilisation démontre que les travailleurs ont pris conscience et qu’ils sont décidés à mener la lutte pour que les autorités se penchent sérieusement sur les revendications », note Siriki Dramé. Celles-ci touchent principalement à l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents et à l’arrêt de l’immixtion du Gouvernement dans le traitement de l’information.
Les grévistes, assis tranquillement sous les tentes, qui autour des jeux de société, qui dissertant sur des sujets d’actualité avec des plats de riz gras arrosés de zoom-koom, matérialisent ce débrayage dans les locaux de Sidwaya où la musique dite engagée agresse les tympans.
Le piquet de grève y est pour le mardi 4 octobre 2016. Le lendemain, dernier jour de grève, les frondeurs déposeront leurs bagages à la RTB radio.
« Sinon, nous sommes prêts à aller à la table de négociation, mais… »
Du taux de participation, elle « est près de 100%. Si vous partez à la RTB télé ou à Sidwaya, à part la direction, personne n’est sur les lieux de travail. Pour des hommes de médias, c’est exceptionnel et c’est même historique », informe Siriki Dramé avant d’avertir : « Si nous sommes obligés d’aller au-delà de ces 72 heures de grève, nous allons développer d’autres formes de lutte ».
A noter que le 27 septembre 2016, une négociation avait débuté avec une délégation du Gouvernement, mais la direction du SYNATIC a suspendu sa participation car, explique Siridi Dramé, au terme de la première journée, il n’y avait rien de concret.
« Sinon, nous sommes prêts à aller à la table de négociation, mais il faut que le Gouvernement nous donne un signal fort en faisant parvenir des propositions concrètes », rassure le secrétaire général du SYNATIC.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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