Effectivité de la rentrée scolaire 2016-2017 : Démarrage timide des cours dans certains établissements
Comme annoncée, la rentrée scolaire 2015-2016 a démarré effectivement depuis hier lundi 03 octobre 2016 sur toute l’étendue du territoire national.Un tour dans certains établissements de Cotonou hier dans la matinée a montré l’effectivité de cette rentrée. Dans ces établissements sillonnés élèves et enseignants n’ont ménagé aucun effort pour répondre présent. Déjà à 08heures ces établissements grouillaient de monde. L’on entend des bruits par ci et par là. De petits de groupes d’élèves se font remarquer dans la cour de ces établissements. Dans les salles de classes, les professeurs présents donnent déjà leur emploi de temps. « Je suis ici ce matin pour donner l’emploi du temps et commencer en même mes cours. », a dit Hugues Akpo professeur de la Science de la vie et de la terre (Svt). Ces professeurs qui sont habitués à dispenser les cours une semaine ont vu les choses changer. « Pour les années antérieures, les cours commencent une semaine au moins après la rentrée. Mais le gouvernement en place a changé la donne. C’est une obligation pour moi de respecter ces réformes. C’est cela qui justifie ma présence ici ce matin », a dit Hugues Akpo. Tous les élèves qui ont franchi le portail de ces établissements ont porté leur tenue kaki. « vous voyez non, tous les élèves qui sont à l’intérieur de ce collège ont porté leur tenue kaki. Sans cette tenue l’accès est interdit à tous les élèves », a dit un directeur d’établissement qui a requis l’anonymat. Certains professeurs ont dispensé les cours dans la matinée et la soirée d’hier dans ces établissements.
Paul Essè Iko Sg/Cstb à propos de la rentrée : « nous effectuons cette rentrée dans la morosité »
« Nous effectuons cette rentrée dans la morosité et avec des revendications qui ne sont pas satisfaites par le gouvernement. Vous avez les 1,25 qui ont été donnés depuis 2010-2011 qui ne sont pas payés. On nous a dit que c’est 10% qui auraient été payés et il reste 15%. Vous avez 618 directeurs qui ont été reclassés. On leur a fait forcer le chapeau de l’établissement scolaire On n’a pas réglé les problèmes des vacataires. 80% des enseignants du secondaire sont des vacataires. On n’a pas réglé problème des milliers d’enseignants contractuels, communautaires et éducateurs qui sont sans salaires depuis 10 ans. Ceux-ci auront –ils le cœur au travail. Des enseignants sont encore là à réclamer leurs contrats mais certains de leurs collègues ont pu avoir ce contrat. L’école ce n’est pas seulement primaire et secondaire. Il a également l’université ou le Lmd dicte sa loi. A-t-on le droit d’accepter l’invalidation de l’année académique au niveau de la Flash. A-t-on le droit d’accepter une carte universitaire à polémique. Une carte universitaire très irrationnelle et inadaptée à l’université pluridisciplinaire de Porto-Novo qui devient d’agriculture sans terre cultivable au détriment de l’université de Kétou bien située en zone agricole ou l’université des sciences techniques de Natitingou devient un centre universitaire dépendant au lieu tout au moins de Parakou et plus proche de Natitingou. Quelle cohérence et quelle rationalité ? On n’a rencontré le gouvernement mais on n’a pas eu gain de cause par rapport à nos revendications. Les acteurs du système éducatif sont au courant et ils prendront leurs responsabilités S’il y a lieu d’avoir de grève on le fera. Je demande aux enseignants qui ont des problèmes et aux parents d’élèves de se lever aussi. Il ne faut pas que l’hypocrisie nous habite encore pour ce régime que nous disons le régime de la rupture.
Propos recueillis par Boniface Kabla
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