Comment éviter les accidents vasculaires cérébraux (AVC): Quelques conseils

Publié le dimanche 2 octobre 2016

L’Association pour la promotion de la santé au Burkina (APS-B) a organisé, ce samedi 1er octobre 2016, à Ouagadougou, un déjeuner de presse au cours duquel il a été expliqué aux journalistes, les facteurs de risques mais aussi les mesures appropriées pour éviter les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont peu connus du grand public en Afrique et au Burkina Faso en particulier.

Pourtant, selon le docteur Lobodi Lompo, « ils représentent la 3ème cause de mortalité dans le monde », et en l’absence de mesures, a-t-il fait savoir, « ils viendront au 2ème rang des épidémies de maladies non transmissibles »  qui séviront en  Afrique subsaharienne.

Facteurs favorables

Les facteurs favorables à cette situation, les habitudes alimentaires et comportementales des populations. Entre autres éléments, a expliqué le docteur Lobodi Lompo, « l’hypertension artérielle, le tabagisme passif ou actif, l’obésité abdominale, le régime alimentaire, la sédentarisation, l’abus d’alcool, le stress, la dépression » et autres facteurs secondaires tels « la contraception hormonale, les apnées de sommeil, la drépanocytose ».

Les communicateurs pendant la conférence de presse

Les communicateurs pendant la conférence de presse

Connu aussi sous le nom d’ « attaque cérébrale », l’AVC survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché, (AVC ischémique ou encore infarctus cérébral), ou par l’éclatement d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (AVC cérébral).

Le plus souvent, a déclaré Lobodi Lompo, les formes d’AVC se manifestent par « un engourdissement, une faiblesse ou une paralysie brutale d’une partie ou de la moitié du corps, des difficultés à parler, un trouble de vision, de l’équilibre ou un mal de tête sévère et soudain n’ayant aucune cause ».

Que faut-il faire ?

Le premier réflexe, lorsqu’une personne est victime d’AVC, « c’est de se rendre aux urgences le plus rapidement possible », a fait observer le docteur Valentin Yaméogo de la société de cardiologie du Burkina (SOCAR-B), qui, par ailleurs, précise que « 4h30 après un AVC », la récupération fonctionnelle et les chances de survie deviennent quasi impossibles.

Toutefois, en amont, selon le docteur Paulin Somda du ministère de la santé, il est possible d’éviter les cas d’AVC et ce, « malgré la pauvreté », a-t-il dit.

Au rang des actions de préventions, il a cité le sport, « au moins 30 minutes par jour », qui permet d’éliminer les toxines. Il faut également, a-t-il dit, modérer sa consommation d’alcool, manger farineux comme le tô, le pain, les pâtes, consommer régulièrement les fruits et les légumes, faire l’effort d’arrêter de fumer, changer ses habitudes alimentaires de sorte à éviter le surpoids et gérer le stress par des exercices de relâchement musculaire, la natation et les sorties.

La sensibilisation comme arme de lutte

Selon le secrétaire exécutif d’APS-B, Wenceslas Gnoulla, la sensibilisation est l’une des mesures permettant de réduire, au maximum,  les facteurs de risque des AVC.

Et c’est fort de cela qu’en prélude à la journée mondiale de lutte contre les AVC, célébrée le 20 octobre de chaque année, son association prévoit une série d’activités au nombre desquelles, une campagne de sensibilisation à travers des émissions radio et télévisées et des conférences publiques.

Il est également prévu, a-t-il indiqué, des dépistages gratuits de l’hypertension artérielle, du diabète et d’hypercholestérolémie, tous des facteurs de risques, au profit de certaines structures et institutions, puis du grand public, à la maison du peuple, le 29 octobre.

Mamady ZANGO

Burkina24


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