Agents municipaux : Une grève de 72 heures prévue sur toute l’étendue du territoire

Publié le mardi 4 octobre 2016

En assemblée générale le lundi 3 octobre 2016, le Syndicat des travailleurs de la Commune de Ouagadougou (SYNTRACO) tient à durcir le ton dans sa lutte pour la relecture de la loi 027, celle-là qui régit les agents communaux. Burkina 24 a joint John Bernardin Nikièma ce mardi 4 octobre 2016. Il est le secrétaire général du SYNTRACO et il revient sur les motivations de leur lutte.

Le Syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou (SYNTRACO) a ravivé la lutte qu’il mène depuis 2013 car explique son secrétaire général (SG), John Bernardin Nikièma, « il y a une lenteur manifeste dans la relecture de la loi 027 qui régit les agents communaux », premièrement dit-il.

Deuxièmement, tout récemment,  indique le SG, deux décrets ont été pris en Conseil des ministres pour modifier la grille indemnitaire des policiers municipaux. « Or en 2013, ces mêmes policiers avaient bénéficié des deux mêmes décrets », note John Bernardin Nikièma sans omettre de préciser que les agents de police municipale sont régis par la même loi 027.  

De ce qui précède, John Bernardin Nikièma conclut qu’il y a « manifestement comme une volonté de ne pas faire aboutir la loi.  C’est comme une façon de diviser les agents communaux, de mettre une barre entre le reste des agents et les policiers municipaux qui, font partie des agents communaux », affirme-t-il.

« Deux heures de réunion, nous sommes ressortis avec une souris dans les mains »

En guise d’exemple de leur condition d’avancement, John Bernardin Nikièma explique : « l’agent communal au terme de 2 ans de service rendu avance avec 925 f CFA comme incidence financière sur son salaire. Avec 925, en 20 ans de service, vous vous retrouvez avec 9 250 f CFA. Il faut que l’autorité fasse  la relecture cette loi ». Le syndicat attend la révision de la grille salariale et l’alignement des indemnités au même titre que la grille indemnitaire de la loi 081.

Suite à l’assemblée générale du syndicat tenue le lundi 3 octobre, une rencontre a eu lieu ce mardi matin entre les frondeurs et le ministre de l’Administration territoriale. « Deux heures de réunion, nous sommes ressortis avec une souris dans les mains », soupire le secrétaire général. « Nous ne sommes pas satisfaits de ce qui est ressorti », poursuit-il.

Mais pour se faire entendre, des actions sont prévues : un sit-in les 6 et 7 octobre 2016 à Ouagadougou et pour renforcer la lutte, le syndicat national a décrété une grève de 72 heures à compter du mercredi 12 octobre 2016 sur toute l’étendue du territoire.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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