Pour une année scolaire sans échec massif : La Cstb appelle les acteurs à prendre leurs responsabilités
La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) prévient le gouvernement Talon et les acteurs du monde éducatif des conditions dans lesquelles l’année scolaire 2016-2017 s’en va tenir. Dans une déclaration rendue publique hier, mercredi 21 septembre 2016, cette confédération a énuméré les véritables problèmes qui menacent la prochaine année scolaire. Pour elle, face à la ruine unanimement constatée de l’école, le nouveau gouvernement ne préconise aucune solution sérieuse.
DECLARATION SUR LA RENTREE SCOLAIRE
La rentrée scolaire prévue pour le lundi 03 octobre 2016 dans l’enseignement primaire et secondaire et pour mi-octobre pour le supérieur, provoque assez d’angoisse au niveau des parents d’élèves, des élèves, des étudiants, et des enseignants. En effet, face à la ruine unanimement constatée de l’école, le nouveau gouvernement ne préconise aucune solution sérieuse. Avec les échecs massifs révélateurs d’un grand malaise au niveau de l’école, comment peut-on effectuer cette rentrée scolaire :
- Avec, encore, les Nouveaux Programmes d’Etudes malgré les dégâts que ceux-ci ont causé ?
- Avec le système LMD encore reconnu même par des experts internationaux comme étant inadapté aux réalités béninoises, au dernier séminaire de Bohicon tenue la semaine écoulée ?
- Sans le recrutement des enseignants dont le manque criard est aggravé par des milliers de départs à la retraite le 1er octobre prochain ?
- En fermant des écoles qu’on prétend fusionner avec d’ autres écoles pour raison de manque d’ enseignants ?
- Sans régler le problème des vacataires qui constituent plus de 80 % de l’effectif des enseignants du secondaire ?
- Sans régler le problème des milliers d’enseignants contractuels, communautaires, éducateurs et éducatrices, qui sont sans contrat et sans salaire depuis près de dix (10) ans ?
- Sans régler les problèmes de reclassement des enseignants contractuels qui sont détenteurs de diplômes professionnels à titre payant ?
- Sans régler le problème de la sortie des actes des milliers d’enseignants ? ;
- Sans régler la crise à l’UAC ?
- Avec une carte universitaire irrationnelle et inadaptée ?
Une rentrée scolaire effectuée dans ces conditions ne sera rien d’autre qu’un gâchis orchestré par le gouvernement et dommageable pour le pays. La rentrée scolaire ne peut être apaisée avec les conditions décrites plus haut. Encore qu’une rentrée apaisée n’est pas synonyme d’une année scolaire apaisée, encore moins d’une année scolaire réussie. Aucun acteur de l’école n’accepte que la rentrée s’effectue dans ces conditions.
Ce sont pour toutes ces raisons que la CSTB lance un appel à tous les acteurs de l’école (enseignants, parents d’élèves, élèves et étudiants) à prendre leurs responsabilités en prenant toutes sortes d’initiatives afin d’amener le gouvernement à prendre en compte leurs aspirations profondes pour sauver l’école et effectuer une rentrée scolaire et universitaire qui conduit à des résultats satisfaisants.
Fait à Cotonou, le 21 septembre 2016
Le Secrétaire Général Confédéral
Paul Essè IKO
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