Ouaga : Que faire devant ce feu orange ?
Les feux tricolores ou feux de signalisation ou encore feux de circulation de la ville de Ouagadougou sont souvent un véritable un casse-tête pour les usagers. Les réflexes les plus fréquents sont l’arrêt au feu rouge. Mais qu’en est-il du feu orange ? Faut-il marquer un arrêt ou accélérer pour éviter d’être rattrapé par le feu rouge ? Réponse dans ce qu’enseignent certaines auto-moto écoles de la ville de Ouagadougou.
Un feu tricolore est un dispositif permettant la régulation du trafic routier entre les usagers de la route. Généralement implantés à des intersections, ces panneaux électrifiés définissent l’attitude à adopter.
Pour Valery Tapsoba, enseignant à l’auto et moto-école « le Progrès », la présence du feu tricolore indique automatiquement une intersection dangereuse et « il faut donc plus de prudence».
De ce fait, il conseille de ralentir d’abord pour franchir une intersection, quelle que soit la signalisation, « même si vous avez la priorité« . Ce qui implique aussi qu’il faut ralentir même si le feu est au vert pour traverser. « Parce que c’est une partie dangereuse », dit-il.
Que faire devant ce feu orange ?
« En ralentissant au feu vert pour traverser, si le feu passe à l’orange ça demande à ce qu’on s’arrête », continue-t-il.
Pour ce formateur, c’est l’inverse de ce qui est enseigné qui est observé en circulation. «Quand le feu est vert, les gens accélèrent pour passer et quand le feu est jaune, ils disent qu’ils étaient engagés et qu’ils ne peuvent pas s’arrêter ».
Ce qui dit le code
Mais que dit les différents documents de codification ? L’un d’entre eux édicte ceci : « Le feu jaune (ou orange) annonce le feu rouge. Il m’impose un arrêt. Cependant, si mon arrêt est cause de gêne ou de collision, le dégagement rapide est toléré. Il dure 3 à 5 secondes« .
Les avis sont toutefois divergents chez les apprenants ou du moins, d’une école à une autre.
« A l’école, pendant le code, on nous dit si le feu passe à l’orange, si on est engagé on peut passer, et si on est non engagé, on s’arrête », dit Kombéré Bernard.
Ce que confirme monsieur Naaba, un des moniteurs de l’auto-école Prestige. Mais il précise que cette règle n’est valable que pour « ceux qui ont la main, qui conduisent il y a longtemps. Les apprenants, eux, doivent s’arrêter ». Cependant, « s’il arrive qu’ils passent, c’est tolérable », dit-il.
Que veut dire engagé et non engagé ?
« On nous dit à l’école, pendant le code que lorsqu’on est engagé, c’est-à-dire à une distance courte du feu et à une certaine vitesse, on peut continuer. Dans le cas contraire, on peut ralentir puis s’arrêter », donne comme explication Nikiéma Emile selon ce qu’il a appris à l’école Prestige auto.
Mais dans la circulation, le conseil du moniteur Naaba gagnerait à être appliqué car les forces de l’ordre ont une interprétation plutôt stricte de cette règle … orangée. Certains usagers en ont en effet fait les frais.
Que faire ?
« Il m’est arrivé d’être un peu loin du feu et j’ai tenté d’accélérer pour passer et le policier m’a arrêté sous prétexte que j’ai brûlé le feu », avoue Kombéré Bernard pour qui appliquer à la lettre la règle semble difficile.
Nikiéma Emile, quant à lui, reconnait que cette règle est subjective. «Tu peux trouver que tu es engagé et tu passes mais quelqu’un d’autre dira que tu n’étais pas engagé et que tu pouvais t’arrêter », dit-il.
Conseil de moniteur: s’arrêter
Dans tous les cas, le moniteur d’auto-école Naaba préconise l’arrêt au feu orange pour tous. « Même si on n’est pas apprenant, c’est mieux de s’arrêter pour sa propre sécurité », a-t-il terminé.
La Police nationale prévoit bientôt une campagne de sensibilisation sur notamment la signalisation lumineuse. Une occasion certainement pour que les usagers et les forces de l’ordre s’entendent définitivement sur cette question. En attendant, la prudence demeure l’antre de la sûreté.
Revelyn SOME
Burkina24
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