Mauvaise prise en charge des dialysés aux centres Unidal Sarl et Fandinan : Titus Rahimy Mohamed du Conadir-Bénin alerte l’opinion publique

Publié le vendredi 23 septembre 2016

Le Président du Conseil national des dialysés et insuffisants rénaux du Bénin (Conadir-Bénin), Titus Rahimy Mohamed a animé une conférence de presse hier, jeudi 22 septembre 2016 au Codiam pour dénoncer la négligence notoire des dialysés aux centres de prise en charge de Unidal Sarl à Atinkanmey et de Fandinan de Kouhounou. Une situation dangereuse que ce soit, le président du Conadir-Bénin alerte l’opinion publique et appelle l’Etat à agir le plus tôt possible.

De 2014 à 2016, on pourrait compter 47 morts des dialysés au centre Unidal-Sarl selon le chiffre avancé par le président Titus Rahimy Mohamed. Pour cause, ce centre végète dans une malpropreté indescriptible et incompatible avec les conditions d’exercice d’un lieu où on administre des soins de santé comme la dialyse qui requiert une aseptie. A en croire le conférencier, depuis 2013 le promoteur n’a plus jamais servi des médicaments, ni fourni de néorécormon encore moins remboursé les frais de cathéter et de fistules artéro-reineuses ou payé les hospitalisations. Ce qui provoque la baisse de 04 à 06g/L du taux d’hémoglobine alors que le normal est 12g/L.  » Ils sont en permanence anémiés et en proie aux infections qui les tuent en masse « , a fait comprendre Titus Rahimy Mohamed. Les malades sont confrontés à ces difficultés mortelles malgré l’apport de l’Etat dans le traitement. Ce dernier confie en référant aux conclusions de la rencontre  eue avec le Ministre de la santé le 26 mai 2016, que l’Etat ne doit pratiquement grand-chose au promoteur.  A l’en croire, la compilation des attestations de créance produites par chaque dialysé pour les prestations non fournies par ce centre s’élève à près de 905.000.000 pour les 69 dialysés à sa charge, à raison  des créances comprises entre 16 à 16 millions Fcfa escroqués sur chaque dialysé. Au centre Fandinan, la scène semble plus dramatique.  » Ici, on a presque tué tous les malades de dialysés « , a déclaré le président de Conadir-Bénin. Car, dit-il, parti d’une soixantaine, il ne reste plus que vingt (20) dialysés. Les raisons qui sous-tendent ce désastre sont multiples. Entre autres, le promoteur du centre ne fait pas de la dialyse après 17 heures sous prétexte que les esprits consommateurs du sang prennent possession des lieux à cette heure-là ; il affiche une arrogance méprisable vis-à-vis des dialysés et refuse toute discussion avec eux. De même, lorsque le dialysé est branché au générateur et que la Sbee coupe le courant, le promoteur du centre refuse de mettre en marche son groupe électrogène. Pourtant la compilation des attestations de créances de centre s’élève à la somme de 275.000.000 fcfa.

L’urgence à faire pour sauver des vies

 Le but visé par le président du Conadir-Bénin à organiser cette rencontre médiatique est d’alerter l’opinion nationale de l’existence de qu’il appelle  » prédateurs de deniers publics à la dialyse « . A cet effet, le Conadir-Bénin exige le remboursement intégral de tout ce qui est pris indûment aux dialysés par tricherie au détriment de l’Etat central pour des prestations fantômes. De même, il souhaite que l’Etat prenne ses responsabilités en mettant en place une structure de contrôle systématique en amont et en aval pour le respect strict des cahiers de charge et l’effectivité  des prestations, et arrête d’octroyer des agréments de centre de dialyse aux promoteurs commerçants. Pour décongestionner le Cnhu-Hkm afin de garantir les meilleures conditions de soins aux dialysés, le président Titus Rahimy Mohamed suggère à l’Etat le déploiement des centres de dialyse publics dans tous les départements du pays et mettre un comité de suivi de la dialyse au Bénin qui intègre les dialyses. C’est à ce seul prix, selon lui, que l’on peut garantir la longévité de ces malades et atteindre les objectifs fixés par l’Etat.


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