Manque d’électricité dans les zones rurales : Un Ivoirien invente un cartable solaire
Le manque d’électricité dans les zones rurales rend parfois difficile l’éducation des enfants lorsque le soleil est couché. Les sacs à dos munis de panneaux solaires pourraient être la solution. C’est l’exploit d’un jeune ivoirien.
Comment étudier, lorsque le manque d’électricité dans les zones rurales ne permet pas de faire ses devoirs une fois la nuit tombée ? À cette équation, l’Observateur de France 24 en Côte d’Ivoire, Evariste Akoumian, propose une réponse. Il crée des sacs à dos munis de panneaux solaires, qui permettront d’alimenter une lampe pour continuer d’étudier une fois la nuit tombée.
Evariste Akoumian a créé « Solarpak », un cartable composé d’un petit panneau solaire relié à une lampe. En portant son cartable sur le dos sur le chemin de l’école, l’enfant permet à la batterie de se recharger. Il dispose ainsi d’une lampe branchée par un port USB sur la source d’énergie et peut donc étudier, si nécessaire, après le coucher du soleil.
L’inventeur explique : « Je travaille dans une société de livraison de matériel informatique.
Au cours de mes déplacements, j’ai remarqué que la plupart des ménages dans les zones rurales ivoiriennes ne disposent souvent que d’une lampe-tempête [une lampe à pétrole] pour une famille pouvant aller de cinq à dix personnes.
Et évidemment, ce sont les parents qui monopolisent cette source de lumière à la nuit tombée« .
Il ajoute qu’il s’est « dit que la solution devait venir d’un objet qui pourrait apporter de la lumière sans effort particulier, sur le chemin de l’école par exemple« .
L’idée du cartable avec panneau solaire s’est donc imposée [NDLR : Des projets de cartables solaires similaires existaient déjà en Afrique du Sud ou au Togo].
En une journée, le cartable chargé en électricité permet d’avoir une autonomie de 4 à 5 heures pour la lampe torche. Il confie avoir investi 32 millions de francs CFA de sa poche pour ce projet, ce qui lui a permis d’avoir 500 cartables tous équipés.
Il en a offerts 200 dans des écoles des villages d’Afféry et Songon dans le sud du pays, non loin d’Abidjan, des endroits où il manque sérieusement d’éclairages publics.
Evariste cherche cependant des sponsors pour son projet, « même si l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire a relayé son initiative« . Pour des raisons de coûts, il importe les sacs et les petits panneaux solaires d’Asie qu’il assemble en Côte d’Ivoire. Une méthode qu’il espère temporaire.
« Je cherche aujourd’hui des partenaires pour nous aider dans la production et pourquoi pas aussi fournir ces cartables dans des pays voisins au Mali, au Sénégal ou au Niger, où les problématiques dans les zones rurales sont les mêmes qu’en Côte d’Ivoire« , continue Evariste qui estime qu’avec un peu d’aide, il pourrait créer jusqu’à 100 emplois autour de ce projet.
Synthèse de Noufou KINDO
Burkina 24
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