Gestion des entrées et sorties des camions au Port de Cotonou : La lettre du ministre Hèhomey qui met fin aux activités de la STTB
La société technologique des transports du Bénin (STTB) n’opèrera plus sur la plateforme portuaire. Le bras de fer qui l’oppose au gouvernement du Président Patrice Talon a depuis le jeudi dernier pris d’autres dimensions. Ainsi en a décidé le ministre des transports Hervé Hèhomey.
Dans une correspondance datant du 5 septembre 2016 adressée à la Directrice générale du port autonome de Cotonou (voir ci-dessous), le ministre Hervé Hèhomey en charge des transports a confirmé la cessation du contrat qui lie la STTB à l’Etat béninois. C’est donc en exécution des instructions contenues dans cette correspondance que la Directrice générale du Port autonome de Cotonou a contraint les agents de la STTB à abandonner leur poste de travail. Pour mener cette opération, la Directrice générale du Port autonome de Cotonou a bénéficié de l’appui des forces de sécurité.
Une lettre de mise en demeure datant de juillet 2016 avait été adressée aux responsables de la STTB pour les avertir de ce que l’Etat va retirer l’agrément qui permettait à cette société qui opère sur la plateforme portuaire. Le retrait de cet agrément, selon cette lettre de mise en demeure, est motivé par le non-respect par la STTB de certaines clauses du contrat qui le lie à l’Etat béninois. Il s’agit notamment la non-construction de parc camion et la non-réalisation de centre de contrôle. Des motifs qui sont, selon le promoteur de la STTB en déphasage avec le cahier de charges signé entre l’Etat béninois et lui.
Dirigée par M. Jimmy A. Lassissi, la STTB est une société de droit béninois qui a pour partenaire le Port autonome de Cotonou et le Conseil national des chargeurs du Bénin. Elle a pour mission de désengorger le port et la ville de Cotonou en gérant les flux des entrées et des sorties des camions. Elle est aussi chargée du suivi électronique de ces camions. Après plusieurs années de déboires, la STTB dans laquelle M. Lassissi a englouti des milliards de F Cfa a démarré ses activités le 3 avril 2014. Avec le retrait de l’agrément qui lui avait été donné, elle n’aura vécu que deux années. Visiblement, les cris de cœur de son promoteur et des employés n’ont pas été entendus par le gouvernement de la rupture. Une seule question : que va maintenant faire Jimmy A. Lassissi ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation, surtout que certaines langues disent que c’est le volet tracking du fameux Programme de vérification des importations (PVI) que gérait la société Bénin Control qui a été remis à la STTB sous le régime Yayi.
Affissou Anonrin
via La Presse du Jour http://ift.tt/2clBVnx