Burkina : Le groupe Burkindlim recommande « de compter de moins en moins sur les aides et soutiens extérieurs »

Publié le vendredi 2 septembre 2016

Le groupe parlementaire Burkindlim était face à la presse ce vendredi 2 septembre 2016 pour faire le bilan de sa participation aux sessions ordinaire et extraordinaire de l’Assemblée nationale. Selon Issa Barry, président du groupe Burkindlim, ses députés ont interpellé l’exécutif à travers 25 questions orales transformées en questions écrites. Outre ce bilan, le groupe s’est prêté aux questions d’actualité.

Composé de 15 députés issus de plusieurs partis politiques, le groupe Burkindlim a donné sa lecture de la situation nationale ce vendredi 2 septembre 2016. Sur la question des nouvelles taxes imposées par le Gouvernement, le groupe a affirmé son soutien qui, selon lui, « ne sont rien  d’autre que la concrétisation de la volonté du Gouvernement de mobiliser des ressources internes (…). Aucun développement durable ne peut se faire sans sacrifice », lance Issa Barry.

Dans cette même veine, comme pour soutenir le président de l’Assemblée nationale, Salifou  Diallo, qui demandait de « l’audace » au Gouvernement et savoir dire non aux institutions financières internationales, Issa Barry, président du groupe Burkindlim a recommandé « au peuple de compter de moins en moins sur les aides et soutiens extérieurs ».

Ce que le groupe Burkindlim pense de la situation nationale

« Comme on le dit couramment, les temps sont durs. Mais la gestion d’un Etat ne doit pas se comparer à la gestion d’une famille. C’est beaucoup plus complexe. Ce qui fait que parfois, on est beaucoup plus pressé. Si on va dans tous les chemins, on ne pourra pas s’en sortir. Pour mettre en place le programme présidentiel, nous avons déjà un référentiel.

Avec sa mise en œuvre, il y aura un plus dans le panier de la ménagère. C’est vrai qu’au sortir de l’insurrection, il y a d’autres problèmes qui sont nés et qu’il faut aussi résoudre. C’est dans ce cadre qu’en moins de 9 mois, nous avons déjà connu deux lois rectificatives ».

Issa Barry, président du groupe Burkindlim

La phrase lâchée par Salif ou Diallo avait été interprétée par certains citoyens comme une preuve de dualité être lui et Roch Kaboré, président du Faso. A cela, le président du groupe Burkindlim répond : « dans notre groupe (parlementaire), nous ne le sentons pas. Nous sentons qu’il y a un président de l’Assemblée nationale qui joue son rôle. La séparation des pouvoirs nous autorise juste à contrôler l’action du Gouvernement ».

Sur un autre sujet, à propos de la collaboration avec la majorité, le groupe Burkindlim dit n’avoir « rien à regretter ». « Au contraire, indique Issa Barry, ça a donné fruit et nous sommes contents parce que la voix du groupe parlementaire est entendue et prise en compte au sein de la majorité ».

Répondant à la coalition Zeph 2015 qui a affirmé que « le pouvoir en place a transformé le Burkina en un Etat-Guaribou », le groupe Burkindlim considère que « tout s’enchaine ». « Si eux-mêmes disent qu’on a transformé leur Etat en Etat-Guaribou, poursuit Issa Barry, ils nous appellent à faire ce que nous demandons et ce que nous avons commencé à faire. C’est apprendre à se prendre en charge ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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