Burkina : Le CDAIP pour la reconnaissance du « droit à l’insurrection populaire »
La coordination des Comité de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou était face à la presse, ce mardi 6 septembre 2016, à Ouagadougou, pour annoncer les actions qu’elle compte entreprendre dans le cadre de la commémoration de la résistance populaire au putsch manqué du 16 septembre 2015.
A 10 jours du 1er anniversaire de la résistance populaire contre le putsch manqué du Général Gilbert Diendéré et de ses frères d’armes de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les Comités de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) s’activent pour la tenue d’activités diverses.
Devant les hommes de médias ce mardi, la coordination ouagalaise a déroulé son programme d’activités.
« Dans les différents arrondissements, secteurs, quartiers et yaars de la ville, il sera organisé des meeting, des assemblées générales et des conférences publiques », a déclaré le porte-parole de la coordination, Yacouba Kientega.
Pour lui, la tenue de ces activités, outre le fait qu’elle participe à la célébration du 1er anniversaire de « la résistance populaire victorieuse contre le putsch de type fasciste du RSP », sera aussi un tremplin pour interpeller le gouvernement sur « sa trahison » vis-à-vis des attentes du peuple.
« Depuis l’arrivée du MPP et de ses alliés au pouvoir, notre peuple insurgé constate, avec une grande déception, que les principales attentes qu’il a fondées en l’insurrection et en la résistance populaire s’évanouissent », s’est indigné Yacouba Kientega.
Pour preuve, il a cité l’aggravation des conditions de vie, les dossiers pendants de crimes de sang et de crimes économiques, l’absence de perspectives pour la jeunesse et les orientations politiques en déphasage avec « les grands discours et promesses électoralistes » d’antan.
Afin donc de faire de cette journée commémorative un succès, Yacouba kientega et ses camarades disent lancer un appel à une mobilisation conséquente lors des activités prévues.
Laquelle mobilisation permettra, par ricochet, selon eux, de « mettre la pression sur le gouvernement » pour, entre autres, « exiger la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire et la résistance au putsch, le jugement des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, le retour des fonds volés au peuple par les dignitaires de l’ex-régime et l’inscription dans la constitution en vue, le droit à l’insurrection populaire du peuple et le contrôle populaire dans la gestion de la chose publique ».
Mamady ZANGO
Burkina24
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