TIC et économie numérique : Le Burkina veut rattraper son retard accusé dans le domaine
Dans une récente interview accordée à nos confrères de « Marchés Africains », Aminata Sana/Congo, ministre burkinabè du développement de l’économie numérique et des postes, annonce pour bientôt le début de la construction de plusieurs infrastructures visant à donner à l’ensemble de la population l’accès à des services de communication électronique de qualité.
Selon la ministre burkinabè des TIC, dans un numéro – Spécial Burkina Faso de « Marchés Africains », « les TIC constituent aujourd’hui un grand réservoir d’emplois et d’auto-employabilité au regard de leurs énormes potentialités ». Raison pour laquelle, les autorités ont initié la mise en œuvre d’actions et de programmes permettant aux jeunes de s’approprier les TIC pour s’affranchir du chômage.
Entre autres projets, le ministère du développement de l’économie numérique a lancé en 2015 un concours de détection de jeunes talents dénommé « Génie-TIC ». Les jeunes primés bénéficieront d’un accompagnement sous forme d’incubation et à terme pourront créer leur propre entreprise.
D’autres compétitions dans le cadre de la Semaine nationale de l’internet (SNI) donnent également l’occasion d’encourager les jeunes à s’approprier les TIC. Le Burkina « n’a pas d’importantes ressources et son développement ne peut être efficacement assuré sans les TIC : investir dans le numérique, c’est investir dans l’avenir », a signifié la ministre du développement de l’économie numérique.
Elle a déclaré que l’année 2016 est celle qui marquera, au plan de la visibilité, l’amorce d’une « véritable transformation numérique » et de « profondes réformes structurelles » de l’économie burkinabè afin d’atteindre, dit-elle, l’ambition affichée du chef de l’État.
« Des dispositions sont en train d’être développées pour démarrer la construction d’un certain nombre d’infrastructures visant à améliorer les indicateurs d’accessibilité de la population aux services de communication électronique », a annoncé la ministre burkinabè des TIC.
Il s’agit notamment de la construction de la fibre optique Ouaga-Manga-Pô jusqu’à la frontière du Ghana avec la bretelle de Bagrépole, le projet « Technopole TIC » de Ouagadougou et la mise en place prochaine de l’infrastructure G-Cloud qui permettra à l’administration publique et les entreprises privées de rentabiliser au maximum leurs investissements et à limiter les coûts d’exploitation.
Il y a également le projet « BKF 021 » qui pourra contribuer à l’essor d’une économie numérique en facilitant particulièrement la mise en œuvre des cyber-stratégies sectorielles avec le renforcement de la connectivité nationale et internationale ainsi que l’offre de services électroniques et le démarrage effectif de la construction du Backbone national de 5.400 km d’ici la fin de l’année.
Aminata Sana/Congo reconnait qu’il faut accélérer la réalisation de ces infrastructures pour rattraper le retard accusé dans le domaine et dit savoir que l’aboutissement de tous ces projets va démocratiser davantage l’accès à Internet. Avec le soutien notamment des partenaires et des acteurs du secteur privé, le ministère des TIC pense pouvoir travailler pour que le potentiel des TIC serve au développement du Burkina.
Synthèse de Noufou KINDO
Burkina 24
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