Réformes dans l’éducation béninoise : Des signes de destructions massives
Les réformes du système éducatif risquent de créer assez de désagréments pour les différentes composantes du secteur. Un programme consensuel inclusif mérite d’être élaboré en urgence.
L’école béninoise pourrait être soumise à de rudes épreuves à la rentrée prochaine. Pour pallier les difficultés sources d’échecs massifs voire de conséquences graves, il est urgent d’élaborer un programme pour la conduite de toutes les opérations de remise à l’endroit du système éducatif béninois.
Lorsqu’on rencontre chaque acteur du secteur de l’éducation au Bénin, il développe ses idées sur ce qu’il faut pour l’école béninoise. Le parent d’élève veut d’une école qui forme bien les enfants à coûts moyens. Il attache à cela la réussite et l’obtention d’un emploi à la fin. Pour l’Etat, il faut revoir le système, rechercher les ressources financières nécessaires pouvant permettre de disposer des hommes et femmes de qualité et en nombre suffisant. De même il faut disposer d’infrastructures adéquates et du matériel de formation adapté. Le programme éducatif aussi doit être revu pour répondre à l’adéquation formation-emploi. Pour les responsables d’entreprises, il n’est pas possible que l’Etat ne les associe pas à la formation des cadres et leur demande d’employer du personnel inadapté. Pour les apprenants, il faut des salles de classes de bonne facture, des enseignants qualifiés en nombre suffisant et des ouvrages à disposition. Il faut des programmes performants qui forment à l’emploi. En plus de cela ils attendent que l’Etat subventionne plusieurs volets. Les enseignants veulent des meilleures conditions de vie et de travail. Toutes ces préoccupations méritent d’être mises en commun au plus tôt afin que dans une collaboration saine, les discussions nécessaires soient conduites au grand bonheur du pays. Mais si l’on assiste à des actions disparates, la suite des réformes ou de nouvelles actions dans le secteur éducatif pourraient créer plus de tort au Bénin qu’il n’en tirera profit.
Il apparaît donc très urgent que toutes les parties prenantes soient associées et au plus tôt à un plan d’urgence pour le secteur éducatif. Il faut éviter de penser que les réformes sont l’apanage de quelques illuminés qui depuis plusieurs années ne développent et ne vendent que des ballons d’essai suicidaires pour l’éducation béninoise. La démarche doit être inclusive.
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