Dossier du putsch manqué : Des OSC s’insurgent contre les récentes libérations

Publié le jeudi 2 juin 2016

Le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC) a tenu, ce jeudi 2 juin 2016 devant le Palais de justice à Ouagadougou, un sit-in de protestation contre les récentes libérations des responsables de l’ancien régime, arrêtés dans le cadre du putsch manqué et autres crimes économiques.

Les récentes libérations provisoires des caciques du régime Compaoré n’est pas du goût du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC). Ce jeudi 2 juin 2016, les militants de ce regroupement d’OSC sont allés exprimer leur désapprobation devant le Palais de justice à Ouagadougou.

Selon eux, l’impunité n’a que trop duré au Burkina et la libération du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo a été « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Les manifestants ont damé le pavé pour revendiquer une justice équitable.

Les manifestants ont damé le pavé pour revendiquer une justice équitable.

« Pourquoi laisser des criminels aux cols blancs se pavaner impunément dans nos rues tandis que des petits voleurs croupissent dans l’enfer de la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou : NDLR) et dans les commissariats », s’est insurgée la coordonnatrice du CCNOSC, Safiatou Lopez Zongo.

Dans sa déclaration, elle dit mettre en garde la justice contre toute nouvelle action du genre, en l’occurrence celle de Djibril Bassolé, dont « la manœuvre est déjà mise en cours par la mafia judicaire ».

La coordonnatrice du CCNOSC dit refuser l’immixtion « d’avocats étrangers dans la poursuite du dossier lié au coup d’Etat » et exige par ailleurs le jugement et la sanction « des maires qui ont volé et détourné les parcelles ».

L'inquiétude d'un manifestant.

L’inquiétude d’un manifestant.

« L’ère où le plus fort écrasait le plus faible est terminée », scandaient les manifestants qui promettent continuer la lutte jusqu’à ce que la justice soit une réalité au Burkina Faso.

Aux autorités politiques,  ils disent les inviter à prendre toutes leurs responsabilités dans cette dérive … afin que l’esprit de l’insurrection et la résistance populaires ne continue d’être souillé par cette justice qui ne fait qu’être dans le discrédit. Sans quoi, ont-ils fait savoir, le combat sera graduel et la prochaine manifestation ne sera pas passive.

Mamady Zango

Burkina 24


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