Désignation de maires : L’ultimatum de Simon Compaoré

Publié le mardi 28 juin 2016

Avant d’entamer son discours dans le cadre de l’atelier de capitalisation des acquis de l’organisation des élections de 2015 et 2016 au Burkina, le ministre en charge de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré ayant accusé un retard de 45 minutes, s’est expliqué.

Le premier argument du ministre d’Etat, Simon Compaoré pour motiver son retard est qu’il devait représenter le Premier ministre à l’Assemblée générale des projets et programmes. Le second argument qui a fait sursauter la salle de rire est cette phrase lancée par le ministre sur un ton ironique: « vous savez que j’ai quelques préoccupations aujourd’hui avec mes Koglweogo ».

Il ne faut pas forcer les choses. A noter que ce mardi 28 juin 2016, dans la matinée, une manifestation pro-Koglweogo a eu lieu à Zongo et avait paralysé la nationale n°1. Avant de lire son message pour l’activité, Simon Compaoré « a laissé parler » son cœur : « je suis fier d’être Burkinabè », dit-il.

Pour ce qui concerne la mise en place des exécutifs locaux pour la gestion des mairies, sur les « 370 communes et arrondissements » que compte le Burkina, informe le ministre, seules trois (3) communes n’ont pas pu élire leurs conseillers. « C’est Zogoré, Bouroum Bouroum et Beguédo.  J’étais d’accord avec la CENI qu’il ne faut pas forcer les choses », déclare Simon Compaoré.

Sur les 367 communes et arrondissements, ce sont 342 qui, à la date du 26 juin 2016, avaient déjà désigné leur maire. Dans la vingtaine restante, « il y a eu des difficultés et malheureusement à Kantchari et à Karangasso Vigue, il y a eu morts d’hommes », remarque le ministre.

Les 20 communes ont jusqu’à demain. Malgré ces faits, il préconise de « rester serein » avant de lancer un ultimatum : « Les 20 communes ont jusqu’à demain (mercredi 29 juin 2016, ndlr) pour mettre en place leurs exécutifs locaux. Passé ce délai, des rapports seront adressés et je me ferai le devoir de faire un rapport en Conseil des ministres », prévient le ministre de l’Administration territoriale.

Selon Simon Compaoré, s’il y a des gens qui ont décidé de « rouler sur la base de délégation spéciale, ça le sera ».  

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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