Attaque à Intagom : « Nous avons vu les corps, c’est affreux» (Simon Compaoré)

Publié le mercredi 1 juin 2016

Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a conduit une mission ce mercredi 1er juin 2016 qui  s’est rendue au poste frontalier de Intagom dans le Sahel, un village situé à 5 Km du Mali et à 18km du Niger. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2016, un attaque y a été perpétrée et a causé la mort de trois policiers.

De retour à Ouagadougou, le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré a fait le point de son déplacement de Intagom et il ressort que, selon les premières remarques des Forces de défense et de sécurité arrivées dans la zone, les suspects auraient utilisé 5 motos.

« Si on sait qu’une moto prend au maximum deux (personnes) on peut dire qu’ils étaient au moins 5 à 10 éléments », note le ministre de la sécurité intérieure, à propos des assaillants. Simon Compaoré a exprimé sa consternation après avoir constaté de visu le poste de police après l’attaque.

C’est affreux. « Nous avons vu de façon très cruelle, nous nous sommes fait expliquer un peu comment les choses sont arrivées. Nous avons vu le sang, les morceaux de corps qui étaient là, mais on avait eu le temps d’empoter les corps sur Dori (…). Nous avons vu les corps, c’est affreux, c’est très vilain et c’est difficile à soutenir », a-t-il commenté.


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De ce qui sera de la sécurisation de la zone, le ministre de la sécurité intérieure affirme que des instructions ont été données pour que l’équipe des militaires qui s’est déplacée sur Intagom puisse rester sur place. Aussi, le directeur général de la police nationale prendra des dispositions pour que le poste soit pourvu d’éléments, indique-t-il.

Les corps des trois policiers tués « seront ramenés sur Ouagadougou cette nuit même et, demain, nous allons préparer les obsèques », a informé Simon Compaoré.

Un phénomène rampant. Le ministre a par ailleurs sollicité la collaboration des populations, surtout de la localité, dans la lutte contre le terrorisme car dit-il, « on est confronté à un phénomène rampant, qui se cache et qui intervient à des moments où vous avez beau prendre des dispositions, il y a toujours quelque chose qui se passe ».

Dans le cadre du renforcement de la sécurité, le Chef d’Etat-major général des armées, Pingrénoma Zagré a informé qu’un renfort sera mis à la disposition de la police nationale. « Des opérations ont démarré et vont parcourir la zone entre Essakane, Markoye jusqu’à Tin-Akoff », a-t-il informé.

Des 6 suspects arrêtés dans le cadre de l’attaque terroriste du 15 janvier 2016, Simon Compaoré confirme et rappelle que les Forces de défense et de sécurité « ne dorment pas ». La mission qui a fait le déplacement de Intagom était composée de Simon Compaoré, du Chef d’Etat-major général des armées, Pingrénoma Zagré et du Directeur général de la Police nationale, Lazare Tarpaga.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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