Arbollé : Deux brebis et un bélier contre la pauvreté
Le 1er juillet 2015, The Hunger Project Burkina (THP-Burkina) en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) lançaient le projet ‘’Appui à la production animale dans les communes de Arbollé et de Kirsi’’ (PAPA/AK) pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté des ménages. Conviés ce mardi 28 juin 2016 à un atelier-bilan marquant la fin dudit projet, à Boulkon dans la commune rurale de Arbollé (province du Passoré), les bénéficiaires ont apprécié positivement l’initiative à leur égard.
« Je suis très contente d’avoir obtenu cette aide. En plus des trois moutons que j’ai reçus, j’ai eu des aliments pour bétail et une formation qui m’ont permis de les entretenir. Aujourd’hui, j’en possède cinq et je suis sûre que dans quelques années, j’aurai un troupeau », a confié Dianda Marièta.
« …Moi j’utilise les bouses de mes animaux pour enrichir les parties de mes champs qui ne sont pas fertiles », renchérit Ouédraogo Fatimata
Comme elles, ce sont plusieurs femmes, affiliées à l’association Manegb-Zanga de l’Epicentre de Boulkon (AMAZEB), qui ont témoigné, ce mardi 28 juin 2016, leur joie d’avoir été bénéficiaires du projet APA/AK, initié par la filiale burkinabè de l’organisation internationale The Hunger project (THP) basé à New York aux Etats Unis, en partenariat avec la FAO.
En mettant en œuvre ce projet, l’objectif était « de diversifier les sources de revenus de 50 femmes, en octroyant à chacune d’elles deux brebis et un bélier », a rappelé le représentant du directeur national de THP-Burkina, Gilbert Sourwema. Ces femmes ont aussi bénéficié « de formations et d’un appui en petits équipements pour élevage, en aliment pour bétail, en suivi et traitement sanitaire pour les animaux de la part du service technique de l’élevage », ajoute-t-il.
Un bilan satisfaisant pour tous les acteurs
Après une année d’exécution du PAPA/AK, l’évaluation fait ressortir des résultats probants, a relevé Husunohi Mohamed Judicaël Bambara dans sa communication. En vendant leur mouton d’embouche pour s’en procurer de plus petits, a-t-il dit, les femmes ont témoigné avoir fait des bénéfices qui ont servi, entre autres, au paiement des frais de scolarité ou d’examen de leurs enfants et à l’achat de volailles.
Mais ce qui ravit le plus, selon lui, c’est « le changement de mentalité » à travers le renforcement des relations entre les populations et les services techniques, la fierté des ménages et le sentiment d’espoir pour une amélioration des conditions de vie.
Sur le plan comportemental, Fatimata Tarbangdo, une autre bénéficiaire, a dit se réjouir du changement chez leurs époux, qui ont enfin compris, grâce à ce projet, que « le bien de la femme c’est pour toute la famille ». « Auparavant, ils auraient interdit que nous les femmes nous puissions avoir de telles ressources mais aujourd’hui, ils nous accompagnent », a-t-elle confié.
Selon la directrice provinciale des ressources animales et halieutiques, Nathalie Kanzié, le projet PAPA/AK tranche des précédentes par le fait que « ce sont les bénéficiaires elles-mêmes qui se l’ont approprié et les initiateurs ont clos leurs activités par un atelier-bilan qui permet de capitaliser les actions ».
Et le préfet du département de Kirsi, Abel Bayili d’ajouter que PAPA/AK montre que de grandes réalisations sont possibles même avec un budget réduit, si on a une bonne approche.
Du reste, il a promis de travailler, de concert avec les collectivités pour soutenir les bénéficiaires, et ce, dans le but de pérenniser l’action entreprise.
Il a aussi demandé aux 50 femmes témoins du projet, de mettre à profit leurs connaissances, en les partageant avec les autres, afin de renforcer le tissu économique de la province.
Mamady Zango
Burkina24
via L'Actualité du Burkina Faso 24h/24 http://ift.tt/29dz5Mx