Tribunal de Cotonou : 3 trafiquants d’écailles de Pangolins écopés de 12 mois d’emprisonnement ferme
Le tribunal de Cotonou est en phase avec la lutte qui se mène contre la criminalité faunique. C’est la conclusion qui se dégage du verdict qu’il a livré hier. En effet, trois trafiquants d’écailles de Pangolins géants ont été arrêtés à Cotonou le mercredi 11 mai 2016. Et c’est hier que le président de la première chambre correctionnelle de fragrant délit du tribunal de 1ère instance de Cotonou a rendu son verdict. L’auteur principal de nationalité guinéenne répondant au nom de S. Adama a écopé de 12 mois d’emprisonnement ferme. Ces deux complices, Diawara O. D’origine guinéenne et D. Rogatien, béninois, ont été condamnés à 24 mois avec sursis. S’ajoute à ces peines une amende de 200.000F Cfa pour chacun d’eux et solidairement à un franc symbolique. Selon cette décision, l’auteur principal va séjourner en prison durant les douze prochains mois et ses complices sont en liberté mais ne doivent commettre aucun forfait pendant les 24 mois à venir. Qu’il vous souvienne que ces trafiquants ont été arrêtés avec 70 kilogrammes d’écailles de Pangolins géants, du nom scientifique Manis gigantea, une espèce intégralement protégée. Il faut rappeler que cette arrestation a été possible grâce à l’intervention de la police judiciaire avec le concours du programme ‘’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore’’ (AALF-Bénin). Et selon l’article 154 de la loi portant régime de la faune en République du Bénin, l’infraction qu’ils ont commise est punie d’une amende de 300.000 à 800.000 F et d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans. En effet, la lutte contre la criminalité faunique est d’une importance capitale pour la protection de la faune et de la biodiversité en générale. Cette décision vient encore confirmer l’engagement de la justice dans la lutte contre la criminalité faunique qui serait une source de financement de certains réseaux de terroristes fragilisant ainsi la sécurité des pays de la sous-région mais aussi conduira à court terme sans cette lutte conjointe de tous les acteurs, à la disparition des derniers refuges fauniques de notre pays.
Victorin Fassinou
via La Presse du Jour http://ift.tt/25wZCxg