Nouveau départ?
Le nouveau Patron de la Marina plébiscité par la grande majorité des Béninoises et Béninois a fait partager à ceux-ci le concept du « Nouveau départ » en connivence avec une certaine « Rupture ». La mayonnaise a pris donc. Le voilà installé dans le fauteuil présidentiel. Nous disons au passage bravo aux braves béninois que nous sommes. Et c’est parti pour cinq ans qui ne seront pas de tout repos. Quand on y pense de façon pondérée, c’est comme si notre pays le Bénin vient d’accéder à l’indépendance. C’est vrai, la plupart viennent d’être affranchis d’un cauchemar, d’une hantise, d’une torpeur inqualifiables. Ce qui offusque est que tout ceci a régné sous la présidence d’une certaine classe intellectuelle. La leçon à tirer est que le peuple béninois doit se débarrasser d’une certaine mystification et d’une certaine imposture intellectuelles ou diplômantes. On ne peut pas détenir d’impressionnantes qualifications académiques et conduire ou gérer le pauvre Bénin comme un paysan inexpérimenté. Le Bénin doit vraiment rompre avec une telle mentalité ou un tel travers rétrograde ou honteux. On ne peut pas parvenir à acquérir les grands titres universitaires et être bêtement sous l’influence maladive de l’argent et du matériel.
Une telle appréciation personnifiée ou individualiste est à bannir du Bénin. C’est cela aussi une certaine rupture. Le Bénin doit finir désormais avec une expansion clientéliste ou bavarde. C’est cela aussi une certaine rupture. Diriger désormais le Bénin c’est reconnaître qu’on a à découdre avec une certaine horde de lions aux crocs acérés et non avec celle de moutons à pousser à l’abattoir. C’est éviter à porter flanc aux vagues de soutiens courtisans et médiatisés. Ce qui compte et comptera, c’est la résurrection du patriotisme conséquent découlant d’une certaine excellence constructive ou compatissante envers notre pays qui doit contre vents et marées commencer par finir avec la pauvreté et la misère frappantes et révoltantes. Surtout dans certains départements du pays qu’on dirait négliger à bon escient à cause d’une certaine politique partisane. Le Bénin est appelé à finir avec le bavardage élitiste. C’est le moment du travail et du travail bien exécuté. On ne peut plus conduire la population béninoise à une certaine facilité. Faut-il de la rigueur concourante avec une certaine force de caractère. Car des dirigeants sans force de caractère auront à composer avec des Béninoises et Béninois opportunistes professionnels en usage de faux. C’est cela aussi la rupture ou nouveau départ.
Lazare Sotchoumè
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