Google veut aider les internautes à bloquer les publicités nuisibles
La meilleure façon de lutter contre le blocage des publicités en ligne c’est de le faire à la place des internautes. Voilà la recette que propose Google, le géant de l’Internet, n°1 mondial de la publicité en ligne. La stratégie a été exposée en France par le président de Google Europe, Carlo d’Asaro Biondo, lors d’un échange avec l’Association des journalistes médias.
En réalité, la firme américaine veut trouver une réponse au « adblocking », c’est-à-dire le fait pour les internautes d’installer sur leurs appareils des logiciels (adblocks) qui empêchent l’affichage de toute publicité. Dans cette façon de faire, tout le monde est mis dans le même panier : les sites qui agressent les utilisateurs avec la publicité et les sites qui proposent des annonces tout en respectant la liberté des visiteurs.
Google entend séparer le bon grain de l’ivraie, en bloquant lui-même les publicités jugées dérangeantes. Ce blocage se fera via Google Chrome, son navigateur Internet. La firme américaine a déjà engagé la réflexion avec les éditeurs de presse européens, regroupés au sein de la « Digital News Initiative » (DNI).
« L’idée est de trouver ensemble une approche de la publicité qui rende inutile pour l’internaute l’utilisation d’un adblocker », a expliqué Carlo d’Asaro Biondo. Puis il a poursuivi : « Nous pensons que les internautes ne sont pas contre la publicité, qu’ils savent nécessaire à la pérennité des médias gratuits. Ils sont en réalité contre certains types de formats publicitaires, notamment sur mobile, qui sont trop intrusifs. »
Google est également en discussion avec l’IAB, organisation internationale regroupant les acteurs de la publicité en ligne. Elle cherche aussi le moyen de mener la bataille contre les adblockers. Ils obligent les éditeurs de médias en ligne à payer pour intégrer une liste blanche de plateformes sur lesquelles les publicités ne seront pas bloquées.
Google se sait menacé, tout comme l’ensemble du marché de la publicité en ligne, surtout les médias qui en tirent l’essentiel de leurs revenus. L’IAB a déjà évalué à quelque 22 milliards$ les pertes provoquées par le adblocking.
Synthèse de Noufou KINDO
Burkina 24
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