E-sport : Bientôt une fédération française et un statut de joueur professionnel

Publié le mercredi 27 avril 2016

Dans quelques mois, une fédération française rassemblant organisateurs, syndicats, joueurs, éditeurs et médias devrait voir le jour. Son objectif : encadrer et représenter l’e-sport.

L’e-sport est aujourd’hui partout, dans les stades, lors des conventions, sur le net. Même les constructeurs, à l’instar de Kingston (fournisseur de disques SSD et barrettes mémoire), s’y mettent. Pourtant, en France, la pratique à haut niveau est illégale, quoique tolérée : l’e-sport dépend de la loi sur les loteries, au même titre que les paris en ligne. Mais la situation va changer, selon l’informaticien.com.

Ce 27 avril 2016, les membres fondateurs de l’association France E-sport ont tenu leur première réunion à Bercy, en présence d’Axelle Lemaire. La première fédération française officielle d’e-sport devrait naître d’ici la fin de l’année.

Celle-ci veut « représenter les intérêts communs des agents économiques, professionnels ou amateurs, du secteur des sports électroniques, ainsi que de développer, promouvoir, encadrer la pratique des sports électroniques ».

« Encadrer ». Le terme fait un peu « peur » mais c’est peut-être un mal nécessaire. « Nous voulons sortir les tournois du régime des loteries » indique Mathieu Dallon, Directeur d’Oxent, une société spécialisée dans le sport électronique, qui organise le week-end prochain l’Electronic Sports World Cup au Zénith de Paris.

Les Français sont encore loin des fédérations sud-coréennes, mais c’est une première étape. « On rassemble des acteurs concurrents pour la première fois sous une même bannière. L’ambition est de créer une véritable fédération en 9 mois regroupant les clubs, les joueurs, les organisateurs de tournois amateurs, les médias ainsi que les créateurs et éditeurs de jeux » explique le patron d’Oxent.

Statut de joueur professionnel. L’association regroupe plusieurs sociétés spécialisées, Oxent, Webedia Gaming, Turtle Entertainment, Alt Tab, Malorian, LDLC, Futurolan et Lyon E-sport, ainsi que les deux grands syndicats français du jeu vidéo, le Sell et le SNJV.

Pendant ce temps, un amendement relatif à la pratique professionnelle du jeu vidéo compétitif a été ajouté au projet de loi pour une République numérique. Plusieurs, en réalité, mais tous sont identiques.

Ils reprennent les conclusions du rapport parlementaire sur le sport électronique, notamment le concept de « contrat de travail spécifique au joueur professionnel de jeux vidéo ». Ledit amendement prévoit ainsi « que les sociétés de pratique du jeu vidéo en compétition recourent au contrat à durée déterminée, dans des conditions dérogatoires au régime de droit commun ».

Synthèse de Noufou KINDO

Burkina 24


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