Situation nationale: les administrateurs civils appellent à la restauration de l’autorité de l’Etat
L’Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso (UNABF), dans une déclaration, réagit aux derniers développements de la situation nationale. L’union dénonce une rupture du contrat social et appelle à restaurer l’autorité de l’Etat, comme elle l’avait déjà fait en avril 2015.
« Nous sommes à la veille du chaos »
Le 16 septembre 2015, l’UNABF avait déjà renoncé à publier sa lettre intitulée « nous sommes à la veille d’un chaos ». L’évolution rapide de la situation avait amené les administrateurs civils à surseoir à la publication. La défiance de l’autorité par les groupes d’auto-défense inquiète les administrateurs civils.
Pour l’union, dans une déclaration parvenue à Burkina24, « nous assistons à une rupture continue de contrat social entre l’Etat et la population, notamment celle rurale et une désagrégation accélérée de la société dans un contexte de fragilité institutionnelle ». Laquelle situation étant « dangereuse » dans l’histoire d’un Etat, les administrateurs interpellent le pouvoir central en l’appelant à prendre ses responsabilités.
A ce titre, ils félicitent le gouverneur de la région de l’Est pour avoir su prendre ses responsabilités de manière « proactive » évitant ainsi, au pays un saut dans l’inconnu. Ils expriment en outre leur soutien à tous les chefs de circonscription administrative dans leurs missions de restauration de l’autorité de l’Etat dans une situation de plus en plus « intenable » et les exhortent à entamer des séries de concertation avec les forces vives.
Tout en invitant le gouvernement à prendre ses responsabilités en adoptant des projets de loi et de décrets afférant aux réformes du secteur de l’administration du territoire, l’UNABF appelle ses membres à rester prêts pour d’éventuelles actions.
En rappel, l’UNABF avait invité le gouvernement à se pencher sur un triptyque prioritaire à savoir le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité et le renforcement des capacités institutionnelles des forces de défense et de sécurité et le renforcement des capacités organisationnelles et opérationnelles de l’administration du territoire, de ses moyens juridiques et de sa légitimité sociale.
Mariam OUEDRAOGO (stagiaire)
Burkina24
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