Quelques vers de Joseph Kokou Koffigoh
Ah les Béninois
Ces sacrés Béninois frappent encore un coup;
Comme des Berlinois ils sont allés au bout
Des rêves caressés depuis leur Conférence:
Devenir des champions dans les jeux d’alternance,
Voter massivement en respectant la vie,
Et resserrer les liens de la démocratie.
Pas un seul coup de feu n’a pu gâcher la fête;
On a craint quelquefois qu’ils aient perdu la tête,
Quand les clercs cafouillaient dans l’inscription des noms,
En mélangeant les cartes, créant la suspicion
Comme à l’accoutumée dans les pays d’Afrique.
Ils ont su s’entendre dans ces moments critiques.
Oui Le Bénin mérite encore un triple ban,
Un diplôme d’honneur pour tous ses habitants
Qui savent se battre sans massacrer personne,
Qui ont fait du fair-play une hymne qui résonne
Dans toute l’Afrique qui recherche la voie
Pour sortir des urnes avec le cœur en joie.
À présent c’est Talon le grand porte-flambeau
Va-t-il savoir verser un tout petit peu d’eau
Dans le vin capiteux qui vient de lui échoir
Des mains mystérieuses des dieux de l’isoloir
Esquiver les poisons de toutes les magouilles
Qui cernent les pouvoirs et provoquent leur rouille?
Lomé le 21 mars 2016
Joseph KokouKoffigoh
Poème inédit
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