Quelques vers de Joseph Kokou Koffigoh

Publié le mardi 22 mars 2016

Ah les Béninois

Ces sacrés Béninois frappent encore un coup;

Comme des Berlinois ils sont allés au bout

Des rêves caressés depuis leur Conférence:

Devenir des champions dans les jeux d’alternance,

Voter massivement en respectant la vie,

Et resserrer les liens de la démocratie.

Pas un seul coup de feu n’a pu gâcher la fête;

On a craint quelquefois qu’ils aient perdu la tête,

Quand les clercs cafouillaient dans l’inscription des noms,

En mélangeant les cartes, créant la suspicion

Comme à l’accoutumée dans les pays d’Afrique.

Ils ont su s’entendre dans ces moments critiques.

Oui Le Bénin mérite encore un triple ban,

Un diplôme d’honneur pour tous ses habitants

Qui savent se battre sans massacrer personne,

Qui ont fait du fair-play une hymne qui résonne

Dans toute l’Afrique qui recherche la voie

Pour sortir des urnes avec le cœur en joie.

À présent c’est Talon le grand porte-flambeau

Va-t-il savoir verser un tout petit peu d’eau

Dans le vin capiteux qui vient de lui échoir

Des mains mystérieuses des dieux de l’isoloir

Esquiver les poisons de toutes les magouilles

Qui cernent les pouvoirs et provoquent leur rouille?

Lomé le 21 mars 2016

Joseph KokouKoffigoh

Poème inédit


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