Pr Nazinigouba Ouédraogo: « Toute la population devrait maîtriser la réanimation de l’arrêt cardio-vasculaire »

Publié le jeudi 31 mars 2016

Les crises et les catastrophes sont devenues récurrentes. Lorsqu’elles interviennent, il y a urgence à agir pour sauver le maximum de vies humaines et réduire le nombre de décès. Les anesthésistes-réanimateurs, de même que leurs collègues du service traumatologie se sentent interpellés par cette fréquence. La Société d’anesthésie-réanimation et médecine d’urgence au Burkina (SARMURB) axe ainsi ses cinquièmes journées, qui ont lieu du 31 mars au 2 avril 2016 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana (CN-CPZ) sous le thème « Anesthésie-réanimation et situations de crise ou de catastrophe ». 

 L’année 2014 au Burkina Faso a été marquée par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Ces dates constituent l’une des plus sanglantes du pays au regard du nombre de victimes que l’on en a dénombrées. Le rapport du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des des peuples (MBDHP) datant du 26 mai 2015 fait état d’une trentaine de morts et d’environ 300 blessés.

Un thème plus actuel que jamais  

Ces chiffres ont en partie contribué à orienter le thème des Journées d’anesthésie-réanimation et médecine d’urgence au Burkina (JARMUB) 2016, qui s’intitule « Anesthésie-réanimation et situations de crise ou de catastrophe »

« Depuis la fin de l’année 2014 et surtout le mois de janvier 2015, souligne le Pr Nazinigouba Ouédraogo, président de la SARMUB, on vit vraiment sous le feu de l’actualité ce thèmedes situations de catastrophes, de crise où nous avons des blessés, des victimes, des décès en grand nombreEt il faut essayer de faire face pour soulager les blessés et réduire autant que faire se peut, le nombre de morts », dit-il.

Absent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la santé était représenté par son secrétaire général Robert Lucien Jean-Claude Kargougou. Selon lui, la prise en charge efficace des victimes nécessite des plans préalablement établis, suivis d’exercices où chacun connait son rôle.

« Ces journées, dit-il, offrent à chaque participant une belle opportunité pour consolider ses prérequis pour actualiser ses connaissances et réfléchir avec les autres intervenants afin de mieux coordonner le travail en équipe ».

Une vue des participants aux JARMUB 2016 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana (CN-CPZ)

Une vue des participants aux JARMUB 2016 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana (CN-CPZ)

Ce que confirme le Pr Ouédraogo. « Il y aura des ateliers pour que nous puissions nous exercer à ces gestes pratiques de sauvetage qu’on n’est pas amené à faire tous les jours et si on ne pratique pas, on peut finir par ne plus maîtriser », confie-t-il.

La maîtrise ici suppose pratiquer aussi régulièrement que possible les techniques d’anesthésie et de réanimation, toute chose qui permettra de sauver des vies humaines. « Il faut donc s’entraîner », souligne-t-il.

« Vous pouvez tous venir »

Le président de la SARMUB invite les populations à venir prendre part aux JARMUB. « Vous pouvez tous venir », lance-t-il à leur endroit. « Certains ateliers sont sur des thèmes que toute la population devrait maîtriser comme la réanimation de l’arrêt cardio-vasculaire, ou le transport en toute sécurité d’un blessé. Ce sont des ateliers pratiques », conclut le praticien.

Ceux qui désirent prendre part pour apprendre ou approfondir leurs connaissances en technique de réanimation peuvent donc se rendre au Centre national Cardinal Paul Zoungrana. Ils pourront le faire en même temps que les 300 infirmiers anesthésistes et réanimateurs jusqu’au 2 avril 2016.

Oui KOETA                                           

Burkina24    


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