Nassirou Bako Arifari, candidat à la présidentielle de 2016 : L’homme connaît le pays
Candidat à la course présidentielle du 06 mars 2016, Nassirou Bako Arifari ne compte pas jouer les rôles de figurant dans la course à la Marina. Ses atouts de fin négociateur, de militant de longue date et d’universitaire, plaident en sa faveur. Socio-anthropologue, il avait déjà dans le cadre de ses recherches sur le pouvoir en milieu rural, eu l’occasion de parcourir presque toutes les 77 communes du Bénin. Comme tous les militants de son Alliance Amana, l’ancien chef de la diplomatie béninoise croit en son destin présidentiel.
Chef de la diplomatie béninoise de 2011 à 2015, Nassirou Bako Arifari a dirigé, quatre ans durant la diplomatie béninoise avec une main de fer dans un gant de velours, le Ministère des Affaires étrangères. Dans la douceur et avec tact, il a opéré des réformes profondes, tant dans la redéfinition de la nouvelle carte diplomatique du Bénin que du redéploiement du personnel, surtout la promotion des jeunes. Sous lui, pour la première fois au Ministère des Affaires étrangères, des jeunes ont accédé à des postes de responsabilité. Son sens d’équité a prévalu dans la plupart des décisions qu’il a prises quand il était aux commandes de la diplomatie béninoise. Ainsi, aujourd’hui grâce à un décret que les diplomates avaient presque abandonné, de guerre lasse, et qu’il a eu le courage de prendre, tout fonctionnaire aux Affaires étrangères, quel que soit son corps, peut rêver aller en poste (à l’étranger), au moins une fois dans sa carrière. Très bon communicant, il a souvent défendu les positions du Bénin à l’international. Sa grande capacité de conciliation de divergences de point de vue ont été mises en vedette, à l’occasion de la présidence de l’Union africaine par le Bénin en 2012. A cette occasion en effet, il a eu à maintes reprises à diriger le Conseil des Ministres de l’Union, à l’admiration de ses pairs. Toutes ces expériences, aussi bien à l’international qu’au plan national, font de lui un homme d’Etat accompli.
Ce qu’il propose aux Béninois
Le projet de société de Nassirou Bako Arifari est ambitieux et multisectoriel. Il se décline en six axes majeurs et solidaires qui sont les suivants : Réduire la fracture et les injustices sociales ; Assurer les bases économiques d’un développement inclusif ; Atteindre une productivité développante ; Devenir un modèle de démocratie efficace ; Garantir la paix, la sécurité, la stabilité et œuvrer pour l’intégration africaine, et enfin, Promouvoir la culture, l’art, le sport et les loisirs. Intitulé «Vers plus de mieux-être», le projet de société de l’ancien chef de la diplomatie béninoise est en 176 points. L’ensemble des propositions que fait le socio-anthropologue Bako Arifari vise à mettre fin aux injustices sociales dans un Bénin uni et prospère. Le candidat Bako Arifari s’engage à cet effet à mettre en œuvre une véritable Politique de Protection Sociale Universelle (Ppsu) dont les principales mesures clés sont l’Allocation de Sécurité Familiale (Asf), le Régime d’Assurance Maladie Universelle (Ramu), la Bonification Retraite (Br) et la garantie du Premier Emploi d’Insertion Professionnelle (Peip) pour tout jeune nanti d’une qualification donnée. Le coût global de ces mesures clés sera, à partir de 2016, de 80 milliards de Fcfa par an. Au démarrage, elles seront totalement financées par la réduction du train de vie de l’Etat sachant que des prélèvements concertés pour service universel dans les activités à forte rentabilité (télécoms, transactions financières, activités aéroportuaires, brasserie, etc.) garantiront à long terme le financement. On pourra alors aboutir au renforcement des premiers emplois pour les jeunes dans les administrations, à la promotion des partenariats Public-privés et les travaux de Haute Intensité de Main d’œuvre. Dans ce dispositif, il est prévu la création de 500.000 emplois sur 5 ans (soit 100.000 emplois par an) par la mise en place d’un programme d’appui au montage de projets et d’accompagnement des Jeunes entrepreneurs à travers le Fonds de Garantie des Investissements et de l’Emploi (Fgie) qui sera le bras financier de l’entreprenariat des jeunes, des femmes et des primo demandeurs d’emploi. Au plan économique, la proposition du président de l’Alliance Amana met l’accent sur le renforcement des «bases économiques du développement» notamment les investissements en capital qui permettent d’améliorer la qualité de vie et d’habitation. L’aménagement concerté du territoire, la construction et la modernisation d’infrastructures (routes, chemins de fer, port et aéroport), l’aménagement, la maîtrise de l’eau et l’équipement agricole, l’énergie, la santé, la formation, l’enseignement et la recherche sont partie intégrante de ces bases économiques du développement. Le Bénin aspire à une économie forte et diversifiée à l’horizon 2025. Sa concrétisation nécessite de bâtir les préalables requis. Il s’agira de doter le Bénin d’une infrastructure économique de base compétitive, en particulier dans trois domaines : les réseaux de transport, l’électricité et les télécommunications. Les infrastructures de transport (routes, ports, aéroports, chemins de fer, pistes rurales) seront mises à niveau par la réhabilitation des infrastructures défectueuses, l’entretien régulier et rigoureux de l’existant puis, la construction de nouveaux tronçons critiques. L’ensemble du Bénin devra ainsi, à l’horizon 2021, être désenclavé, afin de le positionner comme un pays de transit de référence et un territoire à circulation rapide et efficiente. En ce qui concerne la production d’énergie, elle sera au minimum triplée d’ici à 2021 grâce au potentiel hydroélectrique et d’électricité éolienne. La construction de 3 grands barrages hydro électriques et 2 centrales éoliennes permettront d’assurer l’électricité à tous les citoyens et de réduire le coût de l’électricité. Enfin, le développement accéléré des infrastructures de télécommunications concrétisera, en plus des autres infrastructures de base traditionnelles, le saut qualitatif de l’économie béninoise, avec une baisse significative des coûts de communication et la généralisation de l’accès à Internet de haut débit.
Junior Fatongninougbo
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