Elections municipales : Le RAJS interpelle les partis politiques et les jeunes adolescents
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de « Renforcement de la participation citoyenne et paisible des jeunes et des femmes aux élections couplées de 2015 » financé par le PNUD, le Réseau Africain Jeunesse Santé et Développement au Burkina Faso (RAJS/BF) a organisé ce jeudi 31 mars 2016 un plaidoyer en direction des responsables de partis politiques, d’associations et leaders communautaires. Le réseau veut aussi faire accroître la participation citoyenne des jeunes de 18 à 25 ans aux élections municipales à venir. Après le plaidoyer, le RAJS a rassemblé des jeunes au rond-point de la Transition dans l’Arrondissement 7 de Ouagadougou.
La transition politique au Burkina a connu son épilogue avec la tenue des élections présidentielle et législatives et bientôt les municipales en mai 2016. Comme à l’accoutumée, les partis et formations politiques iront au contact des populations pour solliciter leurs voix en vue d’engranger le maximum de suffrage.
Les préoccupations, les aspirations et les besoins socio-économiques des citoyens seront encore au centre des programmes des différents candidats aux municipales à venir. Ces derniers ont fait et feront de nombreuses promesses, ont pris et prendront des « engagements forts » vis-à-vis de ceux-ci en vue de répondre à leurs attentes.
Cependant, le RAJS/BF, qui pense que « Investir dans les jeunes, c’est contribuer au développement durable », estime qu’une attention particulière doit être accordée à certaines priorités des adolescents, jeunes et des groupes spécifiques (notamment les jeunes vivant avec un handicap) par les acteurs politiques et plus singulièrement par les futurs responsables des communes.
« Il s’agit entre autres, selon Aïcha Ouédraogo, la Chargée de Projet, de l’accès des jeunes aux services de santé, du renforcement du système éducatif et le renforcement de l’appui technique et financier des jeunes formés aux métiers ». A l’écouter, pour les organisations de la société civile axées sur la jeunesse, cela passe nécessairement par un plaidoyer auprès des partis politiques en compétition pour la conquête et la gestion des mairies.
Il faudrait donc amener les candidats aux municipalités à prendre en compte les besoins spécifiques des jeunes dans leurs plans et politiques de développement dans les différentes provinces. « Les besoins et attentes des adolescents et jeunes sont notamment l’éducation, la formation socioprofessionnelle, l’emploi et l’entreprenariat, la santé », note-t-elle.
En matière de santé, la Chargée de Projet « Renforcement de la participation citoyenne et paisible des jeunes et des femmes aux élections couplées de 2015 » fait allusion à l’accessibilité géographique, financière et culturelle aux soins, centres de santé et médicaments, au problème de disponibilité de centres adaptés, services médico-scolaires et centres d’écoute pour jeunes, informations sur les bonnes manières de gérer les problèmes de santé, etc.
Plusieurs représentants de partis politiques ont pris part au plaidoyer, en l’occurrence l’UPC, le MPP, l’UBN, le PAREN. Après une brève présentation et la phase des questions-réponses, le réseau a rassemblé une centaine de jeunes au rond-point de la Transition.
Là, les messages sont encore clairs : « Eviter de casser ou de brûler, il existe des voies légales pour dénoncer tout cas de fraudes ; Je vote pour des services de santé accessibles pour tous ; je vote pour ma patrie ; Votez utile ; Votez sereins ».
Aïcha Ouédraogo s’est dite satisfaite de la mobilisation des jeunes et croit en l’appel lancé à une participation active, qualitative et massive aux élections municipales et estime également que la prise en compte des besoins des jeunes dans les plans de développement communal ne sera pas occultée par les responsables des partis politiques.
Noufou KINDO
Burkina 24
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