Election présidentielle de 2016 : Les syndicalistes contre la décision de l’usage de 2 cartes d’électeur (Ils mettent en garde le pouvoir et appelle le peuple à la vigilance)
Les Secrétaires Généraux de cinq Centrales et Confédérations syndicales du Bénin (Cosi-Bénin, Cgtb, Csub et Cspib) étaient montés au créneau hier mardi 1er mars 2016, à la Bourse du Travail par le biais d’une conférence de presse pour dénoncer un certain nombre de dérives à la veille de cette élection présidentielle de février 2016. Il s’agit notamment de la décision de la Cour Constitutionnelle d’aller aux élections avec les cartes d’électeur de 2015 et de 2016. A l’occasion, ils ont invité le pouvoir à éviter des situations qui vont entrainer des troubles dans le pays.
Les signes qui s’annoncent avec les dernières décisions de la Cour Constitutionnelle et du gouvernement au sujet des élections présidentielles de mars 2016, ne sont pas bons. Estiment les Secrétaires Généraux de cinq Centrales et Confédérations syndicales du Bénin (Cosi-Bénin, Cgtb, Csub et Cspib) qui ont donné de la voix hier par le biais d’une conférence de presse la Bourse du Travail. Y étaient à cette sortie médiatique : Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Pascal Todjinou de la Cgtb , Christophe Dovonou de la Cspib et Christophe Houessionon. Pour ces syndicalistes, les élections présidentielles de 2016 ne ressembleront jamais à celles de 2011 où un machin de KO, a été imposé au peuple béninois par le pouvoir en place. Raison pour laquelle, ils se sont indignés contre ce qu’ils appellent « les manigances du pouvoir en place pour imposer un candidat au peuple béninois ». Ouvrant donc le bal des interventions, le secrétaire général de la Cgtb, Pascal Todjinou a laissé entendre que les résultats de la tournée et des enquêtes effectuées dans les 77 communes du pays, dresse un bilan grave dans l’organisation de l’élection du 06 mars 2016. A l’en croire, il s’agit des cas de violences enregistrées, la non distribution des cartes d’électeurs dans certaines communes du pays et la nomination de certains magistrats « partisans » dans le processus où le code électoral est violé sous le regard silencieux des institutions de veille. Pourquoi la Cour n’a pas interdit d’imprimer de nouvelles cartes si tant est que la validité de la carte de 2015 est de 10 ans ? S’est interrogé le secrétaire général Dieudonné Lokossou qui à l’instar des autres responsables des centrales et Confédérations syndicales présents, a fustigé le silence des 33 candidats en lice. Pour le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, les conditions ne sont pas réunies pour la bonne organisation de l’élection présidentielle de 2016, pour un scrutin transparent et apaisé. A l’instar de M. Chadaré , Christophe Dovonou de la Cspib et Christophe Houessionon ont déploré que les dérives constatées à la veille de cette élections sont énormes. Entre autres, ils ont cité la décision de la Cour Constitutionnelle d’aller aux élections avec les cartes d’électeur de 2015 et de 2016 ; la décision du conseil des ministres de ne pas rentrer dans les isoloirs avec les téléphones portables. Sur la dernière, les syndicalistes trouvent que c’est une décision sans fondement et elle ne fait pas la paix. Elle est juste prise pour cacher la vérité des urnes au peuple. Face à toutes ses dérives, les Secrétaires Généraux de cinq Centrales et Confédérations syndicales du Bénin invitent les béninois à redoubler de vigilance et mettent en garde le Gouvernement.
Victorin Fassinou
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