Burkina : Le SYNALLA-B appelle à «parachever l’insurrection économique »

Publié le mardi 1 mars 2016

Le Syndicat national des libraires et assimilés du Burkina (SYNALLA-B), porté sur les fonts baptismaux depuis janvier 2014 et regroupant libraires, prestataires de services, entrepreneurs de papeterie, commerçants des marchés et yaars et du secteur informel, fustige « une emprise importante » des acteurs étrangers sur l’économie burkinabè. Le président du SYNALLA-B, Kouanda Saïbou dit le Prince, l’a fait savoir ce mardi 1er mars 2016 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou.

Les responsables du SYNALLA-B ont organisé leur première rencontre avec la presse dans le cadre d’échanges directs depuis la création du syndicat en 2015. Officiellement, selon un récépissé en date du 23 Juin 2015, le syndicat avec à sa tête Kouanda Saïbou dit le Prince, peut mener ses activités.

Le SYNALLA-B prévoit en effet assainir en particulier le milieu des librairies et réglementer en général le commerce au Burkina Faso. Car « la librairie est le moteur du commerce », foi du secrétaire général, Manégré Ouédraogo qui estime par ailleurs que tous les secteurs du commerce au Burkina souffrent énormément.

Concernant le bilan d’après rentrée scolaire, « cette rentrée n’a pas été du tout aisée au regard des soubresauts sociopolitiques qu’a connus le Burkina », note le président du SYNALLA-B, Kouanda Saïbou. Les libraires, ajoute-il, étaient confrontés à « l’éternel problème » et le monopôle de la vente en gros et en détail de certains industriels.

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Il recommande la vente en gros uniquement par les grossistes et la vente en détail uniquement par les détaillants. Il pense ainsi trouver la pièce manquante du puzzle. « Les matières premières des Etats africains sont toujours exploitées au profit des grandes puissances qui manipulent à leur guise l’économie des Etats », déclare le prince.

Parachever l’insurrection économique…

Un phénomène qui, selon lui, oblige certains travailleurs à trouver refuge dans le secteur commercial, contribuant du coup à augmenter le nombre de commerçants et de libraires en particulier. « Notre secteur est en proie à de nombreuses difficultés, notamment les pratiques déloyales des gros investisseurs expatriés qui se livrent au commerce à la fois en gros et en détail », déplore-t-il.

Dans un contexte où les élections consulaires sont annoncées, le syndicat des libraires interpellent les autorités du Burkina afin que la réglementation du commerce soit respectée tout en tenant compte aussi des intérêts des « petits commerçants ».

M. Kouanda et ses collaborateurs pensent qu’il faut faire confiance au gouvernement pour qu’une nouvelle Chambre de Commerce et d’Industrie soit mise en place « afin de parachever l’insurrection économique ». Le groupe propose d’ailleurs qu’une commission soit mise en place en vue de faire des propositions dynamiques au gouvernement et permettre par ricochet de booster le commerce au « Pays des Hommes intègres ».

Concernant les nombreux incendies constatés récemment dans les marchés et yaars, le SYNALLA-B compte s’organiser avec ses pairs pour veiller au grain et « mettre en échec les projets machiavéliques des pyromanes ».

Noufou KINDO

Burkina 24


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