Robert Mugabe frappe fort devant l’Union africaine
Le Zimbabwéen Robert Mugabe pour sa dernière intervention en tant que président de l’Union africaine (UA) ce 30 janvier, a mis au banc des accusés Barack Obama, les Nations unies et les Européens. Extraits rapportés par Jeune Afrique.
Le Président américain, Barack Obama a été la première cible de l’homme fort du Zimbabwé. A son sujet, voici ce que pense Robert Mugabé. « Aujourd’hui, nous sommes libres. Mais nos ancêtres ne l’étaient pas. On a envoyé des Noirs de l’autre côté de l’atlantique. […] Maintenant, il y a Obama, c’est vrai. Mais qui est-il ? Une voix à qui l’on fait parler leur langage. Qui fait ce qu’ils veulent faire», a-t-il tranché.
Pour Robert Mugabé, les ONG sont également les bras séculiers des occidentaux. « [Les Occidentaux] sont partout en Afrique. S’ils ne le sont pas directement, c’est par l’intermédiaire d’ONG, d’espions, des imposteurs qui prétendent venir ici pour nous aider. Mais quelle aide nous apportent-ils ? », s’est-il interrogé.
Le conseil de sécurité de l’ONU n’échappera pas au doyen des Chefs d’Etat africains. « Les patrons, au Conseil de sécurité disent : « Vous n’aurez jamais le même pouvoir que nous, les membres permanents. » Nous avons demandé, demandé et demandé : réformez le Conseil de sécurité. M. Ban Ki-moon, vous êtes un homme bon. Mais nous ne pouvons pas faire de vous notre combattant. […] Si les Nation unies doivent survivre, nous devons en être des membres égaux. […] M. Ban Ki-moon, leur avez-vous déjà dit que nous sommes aussi des êtres humains ? », s’adressant au Secrétaire Général des Nations Unies présent aux assises d’Addis Abeba.
« Le siège des Nations unies [à New-York] est mal placé. Il y a 1,2 milliard de personnes en Inde, 1,3 milliard en Chine, un milliard en Afrique. Mettez les visages blancs avec des grands nez en comparaison… Un pour un… Et ces gens osent encore parler de changement de régime ? Mugabé devrait partir ? Dites leur de fermer leurs bouches», a-t-l tranché, parlant des Nations Unies.
Ce fut notamment une opportunité pour Mugabé d’ouvrir un coin de voile sur son avenir, lui qui vient de céder son fauteuil de Président de la commisssion de l’UA au Président tchadien, Idriss Déby. « Je réaffirme ma confiance au nouveau président, le chef de l’État tchadien. Je serai là si vous avez besoin de moi. Je le resterai jusqu’à ce que Dieu me rappelle. Jusqu’à ce jour vienne, j’aurai du punch», a-t-il promis.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU/Burkina24
Source: Jeune Afrique
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