Rapport annuel 2015/16 d’ Amnesty International : Le Bénin a violé les droits sur la liberté d’expression, et de réunion (Tous les gouvernant invités à mettre fin aux attaques contre les Droits humains)

Publié le mercredi 24 février 2016

Le rapport  annuel  pour le compte de  l’année 2015/16  d’Amnesty International est désormais disponible. Le démembrement pays d’Amnesty International, a sacrifié hier mercredi 24 février 2016 à cette tradition du lancement de ce rapport annuel  d’Amnesty International qui fait le point des violations des droits de l’homme  enregistrés dans le monde en une année.   

Amnesty International  vient de rendre publique son rapport annuel 2015/16. Lors de la cérémonie qui a consacré le lancement officiel de ce rapport au plan national, il est revenu au Directeur Amnesty International Bénin  Fidèle Kikan de faire un résumé de ce document qui fait le point des violations des droits de l’homme  noté en intervalle d’une année dans le monde.  D’après sa présentation, l’année 2015 a été marquée par des attaques contre les libertés fondamentales dans le monde entier, de nombreux États ayant violé de manière éhontée le droit international et ayant délibérément porté des coups aux institutions créées pour protéger les droits humains.  De nombreux gouvernements ont violé effrontément le droit international dans leur pays au cours de l’année 2015.  Plus de 98 Etats ont pratiqué la torture ou d’autres mauvais traitements et 30 au moins ont forcé illégalement des réfugiés à retourner dans un pays où ils étaient en danger. Dans dix-huit pays au moins, des crimes de guerre et d’autres violations des « lois de la guerre » ont été commis par le gouvernement ou par des groupes armés.  Même si quelques avancées en matière de droits humains ont été notés en Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale en 2015, de  nombreux Etats ont volontairement entravé l’action des Nations unies visant à prévenir les atrocités de masse ou à amener les responsables de tels agissements à rendre compte de leurs actes, et ont rejeté ses recommandations en faveur de l’amélioration de la situation des droits fondamentaux  internationaux et à garantir l’obligation de rendre des comptes à cet égard. A entendre le Président   d’Amnesty international, Wilfried Goudou, le rapport annuel a également analysé la mise en péril des systèmes de protection internationaux des droits humains. Aussi, face aux millions de réfugiés, à la prolifération des conflits, aux attaques des populations civiles par les groupes armés, les gouvernements mondiaux réagissent de façon insuffisante et trop tardive, au mépris des droits les plus élémentaires.

 Au plan national, la situation critique !

 La liberté d’expression et de réunion, les conditions carcérales et  la peine capitale. Ce sont les aspects sur lesquels, le rapport annuel 2015/16 de Amnesty International a plus mis l’accent. D’après ce rapport  au Bénin, plusieurs villes du Bénin dont Cotonou, ont été le théâtre de tensions croissantes à l’approche des élections législatives. Le rapport a indiqué qu’une tentative visant un opposant politique a déclenché plusieurs jours de manifestations et de heurts entre des manifestations et les forces de sécurité à Cotonou. La liberté d’expression  est restée menacée. Des manifestations ont été interdites après les élections et un journaliste a signalé avoir reçu des menaces. Les prisons étaient  toujours  surpeuplées. Le document mentionne qu’en juin, 12 étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi qui protestaient contre la suppression de rattrapage ont été battus et arrêtés par les forces de sécurité avant d’être remis en liberté.  En août, le journaliste Boris Tougan a été arrêté pour atteinte à la sureté de l’Etat après avoir publié un article dans lequel il affirmait que la participation du Bénin à la force régionale combattant le groupe armé Boko Haram avait pour unique objectif de permettre au président béninois de se maintenir au pouvoir.  Il a été détenu sans inculpation pendant cinq jours puis remis en liberté sans conditions. S’agissant de la peine de mort, le rapport souligne que malgré la ratification par le pays, en 2012, du deuxième protocole facultatif se rapprochant au Pidcp, visant à abolir la peine de mort, le gouvernement n’a toujours pas adopté les dispositions qui permettraient de supprimer ce châtiment de la législation nationale.  En 2015, le rapport dit que le Bénin a violé  un des droits de l’homme lié aux personnes détenues. Les prisons ont été toujours surpeuplées. La prison civile de Cotonou par exemple prévue pour accueillir 500 détenus, est passée à 1130 personnes incarcérées dans des conditions par conséquent très éprouvantes. Aux dires du Directeur Amnesty International Bénin  Fidèle Kikan, le  rapport a pour message. Il invite  tous les gouvernants à mettre fin aux attaques contre les droits humains. Ce rapport interpelle tout le monde. A travers ce document, l’Amnesty international appelle les Etats membres et le Conseil de sécurité de l’Onu à faire preuve d’une réflexion courageuse pour avancer dans le sens des réformes, en commençant par la manière dont ils choisiront le prochain secrétaire général.   Chaque année, Amnesty International se focalise sur thème. Et celui retenu cette année est : « La liberté d’expression, un droit fondamental : vers la protection de l’espace civique et les défenseurs des droits de l’homme ». Et c’est d’ailleurs ce thème qui a fait office de la communication introductive donnée par M. Joël Atai Guèdègbé de l’Odem. Après la communication et la   présentation du rapport, place a été donnée aux participants de faire des échanges au sujet du contenu du document.  S’en est suivie la  vente à l’américaine du rapport et les dédicaces sur place. Il faut noter que Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de 7 millions de personnes qui prennent l’injustice comme une affaire personnelle. Il œuvre  pour un monde où chacun peut se prévaloir de ses droits. Ils sont  financés par nos membres et des personnes comme vous. Nous sommes indépendants de toute idéologie politique, de tout intérêt économique et de toute religion. Aucun gouvernement n’échappe à notre vigilance. Aucune situation n’est désespérée.

Victorin Fassinou


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