Le gouvernement allemand approuve les virus informatiques pour des enquêtes judiciaires
Un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a confirmé que le gouvernement avait approuvé l’utilisation de chevaux de Troie et autres malwares par les agences de renseignement après que ceci ait été autorisé par décision de justice.
La surveillance est de plus en plus à l’ordre du jour. Selon différents médias allemands, le gouvernement de Berlin a approuvé que soient utilisés des chevaux de Troie pour écouter les conversations de suspects dans le cas d’une enquête judiciaire et après accord de la justice.
Baptisé « Bundestrojaner », ce logiciel pourra être introduit subrepticement dans les ordinateurs et smartphones de personnes suspectées, ceci afin de pouvoir écouter leurs conversations.
Il aurait été développé par « FinFisher Gamma International », une entreprise spécialisée dans le développement de tels produits pour les gouvernements et agences de renseignements et qui serait peu regardante sur ses clients. L’entreprise aurait ainsi livré des logiciels de ce type à des régimes totalitaires afin de pouvoir surveiller les opposants.
Un cadre d’utilisation légal et strict…
Peu de renseignements ont été livrés sur la manière dont comptent procéder les autorités fédérales mais le responsable de la commission fédérale de protection des données a indiqué, selon « l’informaticien.com » que les tests s’étaient révélés satisfaisants et que dès lors le Bundestrojaner pouvait être utilisé pour suivre les faits et gestes de criminels et autres suspects.
Le principe de ce projet a été approuvé dès 2008 par la Cour constitutionnelle fédérale mais dans un cadre très limité, le Troyen devant être capable de repérer des termes ou des communications indiquant un véritable danger pour la vie ou la liberté d’autrui. Mais le même Troyen ne pouvant pas être utilisé pour écouter l’ensemble des messages et fichiers de la personne suspectée et infectée.
D’ores et déjà, plusieurs partis politiques et autres organisations se sont empressés de critiquer le projet. Il faut noter que l’Allemagne n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine. En 2011, un programme similaire avait été lancé dans le plus grand secret. Le groupe de hackers Chaos Computer Club avait découvert le cheval de Troie et l’avait révélé au grand public, causant un assez retentissant scandale.
(Sources : alvinet.com, l’informaticien.com)
Noufou KINDO
Burkina 24
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