Ebola au Burkina : La CRBF et l’ONG-ALIMA préviennent

Publié le mardi 2 février 2016

Le consortium Croix-Rouge Burkinabè (CRBF) et L’ONG Alliance pour l’action médicale internationale (ALIMA) ont initié une formation théorique et pratique de quatre jours au profit des équipes de prise en charge des malades dans les centres de traitement Ebola de Ouagadougou. L’ouverture des travaux a eu lieu ce mardi 2 février 2016 au Centre médical de Pissy de Ouagdougou.

Le Burkina Faso, depuis l’annonce de la flambée épidémique de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, s’est doté d’un plan de préparation et de riposte contre la maladie.

Ce plan est composé d’activités diverses au nombre desquelles s’inscrit la formation du jour, a indiqué la coordonnatrice médicale de l’ONG/ALIMA, le Docteur Fanta Ouédraogo Sédégo.

Ainsi, quatre jours durant, du 2 au 5 février 2016, le personnel désigné pour la prise en charge des malades dans le centre de traitement de Ouagadougou sera outillé à travers des simulations théoriques et pratiques.

L’initiative est saluée par le Directeur de la Lutte contre la maladie, le Docteur Esaïe Meda.

A l’en croire, même si en janvier dernier, l’OMS avait déclaré la fin de l’épidémie en Afrique de l’Ouest, la survenue de nouveaux cas doit interpeller les pays comme le nôtre à maintenir toujours la veille.

Le Docteur Issaka Yaméogo lors de sa communication

Le Docteur Issaka Yaméogo lors de sa communication

Selon lui toujours, plusieurs actions ont déjà été entreprises à l’échelle nationale dans ce sens, « mais la préparation est loin d’être satisfaite ».

Et c’est en cela, a-t-il ajouté que la formation initiée par la Croix-rouge burkinabè et l’ONG ALIMA revêt une importance particulière.

Grâce à elle, l’ensemble du personnel désigné pour la prise en charge des malades d’Ebola, aura des connaissances poussées sur « le nursing, le circuit du patient, le volet assainissement et le traitement des déchets médicaux ».

Le risque demeure au Burkina

Dans sa communication à l’ouverture des travaux, le Docteur Issaka Yaméogo, chef du service de surveillance épidémiologique, a laissé entendre que le Burkina Faso n’est pas à l’abri du danger.

Et pour cause, la position géographique du pays, l’importance des flux migratoire, la consommation de la viande de brousse, la présence des singes, des rongeurs et des Chauves –souris auxquelles s’ajoutent les habitudes comportementales comme les salutations, la mauvaise hygiène et la manipulation des cadavres, sont autant de risques majeurs de la propagation de la maladie sur le territoire.

La transmission du virus par voie sexuelle !

Un autre volet de la maladie non encore élucidé est la possibilité de la transmission par les rapports sexuels, a laissé entendre le représentant de l’OMS dans sa communication sur l’état de la maladie dans le monde.

Selon le Docteur Bah, « la contagion par la voie sexuelle n’est pas encore prouvée mais elle reste une forte probabilité », car des études ont révélé la présence du virus dans le sperme de patients guéris, 9 mois après leur contagion.

D’ailleurs, a-t-il confié, la survenue du nouveau cas décelé en Sierra Leone pourrait bien être imputable à cette forme de contagion. La possibilité de transmission par l’allaitement maternel serait aussi une piste probable, a-t-il noté.

Qu’à cela ne tienne, les organisateurs de la formation ont rappelé à la population de toujours veiller à l’hygiène de leurs mains et de respecter les consignes données par les autorités sanitaires afin de prévenir la maladie à virus Ebola.

En rappel, les activités de formation/simulation pratique des équipes de prise en charge du centre de traitement Ebola de Ouagadougou ont été initiées grâce à un financement de l’Union européenne.

Mamady Zango

Burkina24


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