Oxfam : Aux jeunes de « formuler les principaux problèmes et solutions » à l’emploi
Trouver des solutions aux problèmes de la jeunesse, c’est « formuler avec les jeunes ce qu’ils considèrent être actuellement les principaux problèmes et solutions ». Pour y parvenir, Oxfam a réuni 22 jeunes en provenance des autres provinces pendant 48 heures au Centre national Cardinal Paul Zougrana de Ouagadougou. Les échanges de deux jours ont pris fin ce jour 27 janvier 2016.
Quarante et huit heures durant, 22 jeunes dont 13 sont venus des autres régions du pays se sont pencher sur les résultats d’une étude documentaire réalisée par l’ONG. L’objectif, c’est de « formuler avec les jeunes ce qu’ils considèrent être actuellement les principaux problèmes et solutions ».
De ces échanges il ressort que « les compétences par rapport à l’éducation ne suffisent pas par rapport à la demande sur le marché », a déclaré Ruud van Soelen, un consultant venu du Mali pour l’occasion. Il ressort aussi que « devenir fonctionnaire avec l’Etat, c’est très populaire, mais il n’y a pas assez de place pour tous les jeunes ».
Comme solutions, les participants aux échanges proposent d’« améliorer leurs compétences dans les domaines comme l’agriculture, l’artisanat, l’entreprenariat, savoir où il y a la demande, chercher à acquérir les compétences pour être compétitif ».
Pour Omer Kaboré, directeur pays de Oxfam, « il est évident que la jeunesse ne doit pas aujourd’hui (s’éloigner) du secteur agricole, l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois dans notre pays ». Susciter des réflexions avec les jeunes, premiers concernés par l’identification de pistes de solutions constitue pour lui un apport de taille dans la lutte en faveur de leur employabilité.
Zabré Zounabo a pris part aux séances de réflexions. C’est « satisfaite » qu’elle repart à Kaya. « Satisfait » non pas pour dire à Oxfam de multiplier « parce que ce n’est pas la quantité qui compte, mais de renforcer encore ces genres de formations ».
« J’ai beaucoup appris. Je suis une personne changée. Les 48 heures que nous avons passées ici ont changé beaucoup de choses par rapport à ce que je connaissais ». Elle a émis le vœu qu’il lui soit permis de créer un cadre de partage de ce qu’elle a appris durant ces 48 heures.
Une structure interministérielle
« La question de l’employabilité des jeunes est une question majeure », a dit Omer Kaboré. Compte tenu de cela, il souhaite qu’elle ne soit pas prise à bras le corps que par le ministère en charge de la jeunesse.
Pour lui, la question doit être abordée au plus haut niveau. « Il est question de penser à une structure interministérielle qui va adresser avec beaucoup plus de vigueur les questions de la jeunesse », dit-il. Il propose de le faire sous une forme « pluridimensionnelle ».
Oui KOETA
Burkina24
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