La volte-face du buffle

Publié le lundi 4 janvier 2016

Après avoir longtemps marché sur des œufs, le député de Parakou, Rachidi Gbadamassi  a fini par casser les œufs verts. Autrement dit, depuis hier Rachidi Gbadamassi a rallié  la vague bleue du candidat probable, Sébastien Ajavon. Il s’agit d’un choix  qui cache  une bataille pour le contrôle du leadership à Parakou (1) et une relance de la crise de candidature au sein des Fcbes (2).

  1. Le leadership à Parakou

C’en est fait. Le député de Parakou, affectueusement appelé  » Gbada  » a opéré une rupture en règle. Son parti, le Dur Barka tout en soutenant l’action gouvernementale, a jugé inopportun le choix du Premier Ministre Lionel Zinsou comme candidat unique de la majorité présidentielle.  Cette nouvelle donne  pose le problème  du leadership  dans la 8ième circonscription électorale en général et à Prakou en particulier.  En effet, on est en droit de se demander celui qui est le maître de Parakou ? Relégué au second rang dans la distribution des rôles pour l’annonce du candidat unique des Fcbes, l’entourage du député de Parakou l’interprète comme une noyade méthodique de la part de  ses adversaires au sein de la Majorité. En s’écartant de ce choix, Rachidi Gbadamassi  n’exprime pas seulement un mécontentement, il voudrait sans doute prouver que son fief électoral est Parakou.  Cette optique le met dès lors en opposition à Adam Bagoudou  et au député maire SéidouAdambiSamou, lesquels sont embarqués dans le navire  du premier ministre Lionel Zinsou.

Au soir de l’élection présidentielle, les résultats des urnes  sont les seuls sondages crédibles. On saura si Rachidi  Gbadamassi  demeure l’enfant chéri de Parakou ? Pour l’heure, il le pense et se comporte ainsi.

  1. La crise de candidature au sein des Fcbes

Rachidi Gbadamassi n’a pas manqué  de justifier son ras-le-bol. Il fait siennes les récriminations  de ses collègues qui considèrent toujours le choix du Premier Ministre comme un choix imposé et non démocratique.   Le député de Parakou rapporte que  » les chefs couronnés lui ont demandé de pas faire ce choix-là « . Ainsi, il aurait pris sa responsabilité en s’engageant pour un candidat dont il considère qu’il est l’homme de la situation.  Les Fcbes viennent de perdre un lieutenant  et pas des moindres. Le député de Parakou persiste et signe que le choix  » imposé  » aux Fcbes est contraire aux aspirations du peuple.  Le clou de son réquisitoire est  l’instant où il évoque la question de la sécurité internationale  du Bénin face au terrorisme sauvage.  Il donne ainsi du crédit à la  rumeur  et relance la question du parrainage de la France dans l’élection présidentielle du 28 février 2016.

Rachdi Gbadamassi mesure les risques de son choix. Il aura à affronter le Président de la République et sa machine politique.  L’heure  est donc grave  chez les Fcbes.

 Herbert-TauyéHoungnibo


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