Expliquant ses déboires à ses parents, Soro révèle: » Zida a passé ses vacances chez moi »
Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a passé le réveillon de la Saint sylvestre à Ferkessédougou dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire. Ce fut l’occasion pour lui d’expliquer à ses parents sa « fin d’année difficile » marquée par les affaires d’écoutes téléphoniques et du mandat d’amener lancé contre lui en France.
Cette rencontre s’est tenue au Centre polyvalent (portant son nom) de Ferkessédougou. « C’est avec émotion que je prends la parole. Cette fin d’année a été particulièrement difficile pour moi…meurtri et blessé de toutes les attaques« , dont il a été l’objet, a révélé le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
En sa qualité de président de l’Assemblée nationale, il lui était « interdit par élégance de répondre à tout« . « Il fallait me contenir pour ne pas brouiller davantage les relations entre la Côte d’Ivoire et la France, et entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a poursuivi M. Soro pour qui, « la posture de l’homme qui occupe une telle responsabilité est difficile ».
« Le Président de la République (Alassane Ouattara) lui-même m’a apporté un soutien absolu. J’ai suivi son conseil. J’ai évité de faire perdurer la polémique« , a-t-il indiqué. Parlant spécifiquement de l’affaire des écoutes téléphoniques, M. Soro a rassuré qu’au Burkina Faso, il n’a que des amis pour avoir vécu longtemps dans ce pays, frère.
« Pas plus tard qu’il y a deux ans, l’ancien Premier ministre (Burkinabè) Isaac Zida était chez moi ici à Ferkessédougou pour des vacances », a révélé M. Soro. « Un homme (Président de l’Assemblée nationale) qui est numéro deux d’un Etat a beaucoup d’informations et beaucoup de secrets« , a-t-il encore ajouté, souhaitant, « bon vent aux nouvelles autorités du Burkina Faso« .
« Au nom du respect que j’ai et par conviction que l’amitié est une vertu et une valeur, et même au nom du combat que nous avons mené dans ce pays pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso préservent leur relation, je préfère bien que meurtri prendre sur moi de préserver ces relations« , a promis le Président de l’Assemblée nationale.
Concernant le mandat d’amener lancé contre lui par la juge française Sabine Khéris, le président de l’Assemblée nationale a expliqué que le seul objectif de cette juge était de l’humilier à la face du monde. Devant ses parents de Ferkessédougou, Guillaume Soro a expliqué que « ce jour là, grâce à vos prières, là où elle a prévu envoyer les policiers, je n’étais pas là-bas. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas m’arrêter, son objectif était de m’humilier », a-t-il conclu.
Kouame L.-Ph, Arnaud KOUAKOU/Burkina24
Source: APA
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