Désagréments des réseaux de télécommunications au Bénin : Le Mctic met les opérateurs devant leurs responsabilités

Le ministre de la communication, des technologies de l’information et de la communication (Mctic) a rencontré, vendredi dernier à la salle de conférence de Bénin Télécoms S.A, tous les opérateurs des réseaux sociaux au Bénin. Les désagréments observés çà et là étaient au cœur des discussions.

« Je reste sur ma soif. Je ne suis pas satisfait de vos prestations. Quelles que soient les situations évoquées, vous devez respecter vos accords, et donnez satisfactions aux consommateurs… En tout cas, l’Etat est décidé à prendre ses responsabilités… ». Voila en substance les conclusions auxquelles le ministre de la communication, des technologies de l’information et de la communication (Mctic) est parvenu après les échanges avec les opérateurs des réseaux sociaux de télécommunications au Bénin.

Après ses propos liminaires stigmatisant les problèmes d’accès aisé aux réseaux sociaux au Bénin, le ministre Etienne Kossi a laissé la parole aux responsables des différentes structures concernées. Dans l’ensemble, ils reconnaissent tous que la fluidité n’est pas la chose la mieux partagée dans ce domaine. Sans oublier les nombreux désagréments tels que les interférences, la non disponibilité permanente de l’énergie électrique, la qualité de l’écoute etc. L’une des causes évoquées reste les caprices de la fibre optique qui, soit connait parfois des ruptures, soit donne des débits trop faibles.

 Sans langue de bois

 Quant à Hervé Guédégbé de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (Arcep-Bénin), « la qualité du service est tributaire de la qualité des supports ». Ce qui met en cause la puissance de la fibre optique, d’où les problèmes de connexion internet au Bénin. A l’en croire, des essais sont en cours afin d’en faire une appréciation future.

Pour le représentant de Bénin Télécoms S.A qui est l’opérateur historique des télécommunications au Bénin, des efforts se font pour remédier à ces manquements.

Reprenant la parole, le ministre Etienne Kossi n’a pas eu la langue de bois. Il a mis chacun des acteurs devant ses responsabilités. Pour lui, les engagements doivent être respectés. Il s’est même étonné que pour la plupart, ils attendent l’audit qui doit intervenir à la fin. La clientèle veut un service bien fait et ne peut attendre. Par conséquent, les réseaux mobiles doivent prendre leurs précautions et suppléer aux dysfonctionnements en entretenant leurs équipements, en se dotant de groupes de relais, de batteries etc.

Bien que reconnaissant qu’il y a encore des faiblesses du côté de l’Etat, le Mctic a insisté sur la qualité des services, la couverture intégrale du territoire national par les opérateurs selon le contenu des conventions signées avec chacun d’eux. Car de « 2000 à 2015, il y a eu des progrès conséquent du côté de l’Etat béninois. Avec vous, nous voulons désormais un partenariat de maturité et non d’amateur. ..Autrement, l’Etat va prendre ses responsabilités », conclut-il.

Pascal Hounkpatin

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