Burkina : La date des municipales diversement appréciée par les politiques

Publié le vendredi 29 janvier 2016

En conseil des ministres le 27 janvier dernier, le gouvernement a entériné le choix de la date du 22 mai 2016 pour l’organisation des municipales au Burkina. Ces élections étaient prévues pour fin janvier 2016 mais repoussées à cause du putsch des 16 et 17 septembre 2015. Burkina 24 a joint des politiques qui apprécient le choix de cette date.

Nathanaël Ouédraogo de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) approuve la date du 22 mai 2016 pour l’organisation des municipales. « Comme les autres partis, le ministre de l’intérieur nous a consulté pour le choix de la date. L’UPC s’était prononcé pour le mois de mai, au plus tard ».

« C’est un bon compromis parce que entre l’école de ceux qui veulent les élections en septembre et celle de ceux qui les voulaient beaucoup plutôt dans l’immédiat, le choix de cette date est bon », a également estimé Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR).

L’hivernage. Se basant sur le Code électoral, ces deux leaders notent que repousser encore cette date provoquerait des « dépenses supplémentaires pour l’Etat ». « Passés six mois, il aurait fallu reprendre le fichier électoral et mettre à plat les différents démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », thèse Adama Kanazoé.

Il interpelle par ailleurs le gouvernement à la prise de « dispositions sécuritaires » pour le bon déroulement des municipales. Aussi, selon Nathanaël Ouédraogo, avec l’avènement de l’hivernage, à cette date, les populations auront le temps de s’intéresser à ces élections.

Même son de cloche du côté de l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) avec Me Bouba Yaguibou qui s’accordent avec le choix du gouvernement.

Se convaincre. Contrairement à ces derniers, Philipe Ouédraogo du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS/Metba) trouve cette date inappropriée et dit avoir préféré « une date un peu plus tardive ». Il se défend en deux points :

« Premièrement en ce début d’année au cours de laquelle nous avons connu des problèmes sécuritaires assez sérieux, il fallait attendre pour maitriser cette situation avant de convier le peuple à des élections.

Deuxièmement, parce que depuis les élections présidentielle et législatives, la formation du gouvernement qui pris a un peu de temps, et l’attaque terroriste, je me suis dit qu’il fallait peut-être qu’on laisse l’opinion se convaincre réellement que le gouvernement a la maitrise » de la situation.

Vu que le choix du gouvernement est fait, Philippe Ouédraogo se résigne et « fait avec ».

Yannick SAWADOGO

Burkina 24


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