Salif Diallo : « Nous ne devons pas faillir »

Publié le mercredi 30 décembre 2015

Le tout nouveau président de l’Assemblée nationale burkinabè Salif Diallo, après son élection à la tête de l’institution à 78 voix contre 43 pour son challenger Adama Sosso, a prononcé un discours rassembleur et empreint d’une volonté de travailler pour « le peuple et surtout la jeunesse ».

Le président de l’Assemblée nationale a de prime abord appelé les 125 députés qui ont vu leurs mandats valider à aller au-delà de toute considération politique, ethnique et religieux car dit-il, les parlementaires sont « tous fils authentiques de ce valeureux peuple du Burkina ».

Rappelant les missions qui leurs sont assignées (voter des lois et surtout de contrôler l’action gouvernementale), Salif Diallo a indiqué que la représentation nationale est un des piliers dans un régime démocratique.

Ainsi explique-t-il, « nous devons mener ce travail en nous collant le plus près possible des aspirations populaires. Si notre auguste Assemblée venait à se démarquer des intérêts populaires, nous connaitrons un sort plus triste que celui de nos devanciers », prévient Salif Diallo.

De la majorité pauvre. Pour le président de l’Assemblée nationale, l’institution qu’il dirige ne doit pas être une assemblée de simples députés de la république, mais représenter le « peuple travailleur du Burkina Faso, la majorité pauvre », estime-t-il avant d’appeler ses collègues députés à être « intransigeants face aux contre-valeurs que sont la corruption, le népotisme, la patrimonialisation du pouvoir d’Etat ».

Au terme des mandats des élus, Salif Diallo espère toujours trouver des parlementaires en phase avec les aspirations du peuple et il l’a fait savoir : « nous ne devons pas sortir ici en des bourgeois repus et apaisés, mais avec la marque du peuple. Si le peuple évolue dans ses intérêts, nous pourrons évoluer dans nos intérêts ».

Terrible ! « Votre mission est terrible mais noble », a signifié Salif Diallo à ses collègues. Et pour y faire face, il conseille d’aller au-delà des divergences politiques et des partis politiques. « Nous avons un fonds commun : l’aspiration de notre peuple. Et nous devons transcender nos divergences pour voter des lois en faveur de notre peuple ».

Aussi, le président de l’Assemblée nationale a rappelé aux parlementaires qu’ils n’ont pas droit à l’échec : « Nous sommes aujourd’hui devant notre peuple et devant son histoire. Nous ne devons pas faillir pour des divergences idéologiques ».

A la fin de son allocution, Salif Diallo a salué les autorités coutumières et religieuses, le président Roch Kaboré et la jeunesse « qui a témoigné son courage et sa volonté de vivre libre (…). Nous devons aller dans le sens de l’histoire et l’histoire nous recommande de contrôler l’action gouvernementale vers la satisfaction des besoins populaires », a-t-il recommandé pour terminer.

Synthèse de Yannick SAWADOGO

Burkina 24


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