Assemblée nationale : Les votes hilarants de Noufou Ouédraogo et de Laurent Bado

Publié le jeudi 31 décembre 2015

Depuis hier 30 décembre 2015, c’est Salif Diallo qui préside l’Assemblée nationale du Burkina. En lice avec Adama Sosso, le candidat du MPP est passé un coup KO avec 78 voix contre 43 pour son challenger. Un « win vouka » (coup KO) qui laisse entrevoir l’ambiance qui va prévaloir dans cette assemblée. Avec les 55 députés du MPP en sus du groupe Burkindlim qui en compte 14, Salif Diallo avait d’office 69 voix. Mais au vote, il s’en sort avec 78, donc 9 de plus. Des voix venant du CDP, de l’ADF/RDA ou de l’UPC ? Par ailleurs, lors du choix du président, l’on a eu droit à des votes « gags ».

Isoloir ou pas

Bien avant le vote, une petite discussion s’est installée au sein de l’hémicycle. Les deux candidats en lice pour la présidence de l’assemblée connus (Salif Diallo et Adama Sosso), il ne reste plus que le vote. Certains députés ont estimé qu’il n’était pas important de rejoindre l’isoloir avant de déposer leur bulletin dans l’une des deux urnes.

Mais du fond de la salle, un député se lève et demande la parole : « nous nous sommes battus dans l’ancienne Assemblée pour avoir les isoloirs, nous devons les utiliser ». Des murmures par ci et par là, mais en fin de compte, usant de son marteau, pan ! le doyen d’âge décide : « tout le monde ira dans l’isoloir ! ».

Le vote de Noufou

L’un des doyens de l’hémicycle, Noufou Ouédraogo député de l’ADF/RDA (remplaçant de Gilbert Noël Ouédraogo qui a vu sa candidature invalidée par le Conseil constitutionnel) a voté en plongeant la salle dans un rire étouffant.

« Prési ! Prési ! Prési ! » ont scandé certains députés lorsque le doyen d’âge, le député René Lompo a appelé « l’honorable Noufou» à accomplir son vote dans le cadre du choix du président de l’Assemblée nationale.

En bon Yadéga et dans un pur mooré, Noufou lance ceci au doyen d’âge : « yan’s tonm sig touf yoolon n’bool ninda to ! (Patiente que je descende avant d’appeler quelqu’un d’autre, ndlr) ». Descendant difficilement les marches, une main se propose de l’aider, « bass tonm n’tuinmin ! (laisse, je peux descendre tout seul, ndlr) ».

De retour de l’isoloir, c’est fièrement qu’il répète et à deux reprises « oum yanka mamin n’data soaba ! (J’ai choisi celui que je voulais, ndlr) » avant de passer une trentaine de secondes pour introduire son vote dans l’urne.

Bado toujours égal à lui-même

Laurent Bado lui, avec la main droite recouvert de bandage, a vite et bien fait son vote. A peine un pied a passé l’isoloir qu’il est ressorti. Sous la clameur de la salle, en introduisant son bulletin dans l’urne, c’est avec la main gauche et l’index pointé sur la tête qu’il fait le geste qui semble dire « tu es bête non ? ».

Rassemblés par Yannick SAWADOGO

Burkina 24


via L'Actualité du Burkina Faso 24h/24 http://ift.tt/1TrL9bQ