Mise en œuvre du programme de microcrédits aux plus pauvres dans l’Atacora : Les femmes de Cobly, Matéri et Tanguiéta jurent fidélité à Boni Yayi
Les femmes bénéficiaires du programme de microcrédit aux plus pauvres des communes de Tanguiéta, Cobly et Matéri ont reçu le lundi 26 octobre 2015 la visite de Mme Naomie Azaria, ministre en charge de la microfinance. C’était dans le cadre de la 2è phase de la tournée de prise de contact qu’elle a initiée à travers les structures sous tutelle après sa prise de fonction.
Apprécier le niveau global d’exécution des différentes interventions du Fonds national de la microfinance, appréhender leurs conditions d’exécution, recueillir les préoccupations des acteurs en vue de rechercher des approches de solutions et enfin partager avec ces acteurs les résultats obtenus jusque-là puis voir les ajustements subséquents à faire. C’est l’objectif visé par cette sortie du ministre Naomie Azaria.
Mis à part quelques difficultés liées aux aléas climatiques, le Programme de microcrédit aux plus pauvres se porte très bien dans les communes de Tanguiéta, de Matéri et de Cobly. Ceci se confirme d’ailleurs à travers les données statistiques livrées par M. Fico, Gérant de la Coopérative communale d’intermédiation financière (Ccif) qui est le bras opérationnel du Fonds national de microfinance dans les trois communes.
A en croire M. Fico, ce sont au total 710 millions de F Cfa que le gouvernement a déjà injecté dans l’Atacora notamment dans les communes de Tanguiéta, de Cobly et de Tanguiéta pour favoriser l’accès des femmes aux ressources nécessaires au financement de leurs activités génératrices de revenu et réduire ainsi la pauvreté. Sur ces 710 millions de F Cfa, la commune de Tanguiéta a bénéficié de 87.250.000 F Cfa. Ce montant a permis d’impacter 1745 bénéficiaires que ce soit pour le Mcpp classique que pour le Mcpp-Piamf A Tanguiéta, a poursuivi M. Gnanka Fico, le taux moyen de remboursement des crédits est de 98% pour le Mcpp classique et 89 % pour le Mcpp-Piamf. A Cobly, le Sfd Ccif a débloqué 44.600.000 F Cfa pour impacter 892 bénéficiaires. Pour le Mcpp classique, le taux de remboursement affiche 99 % tandis que pour le Mcpp-Piamf, ce sont seulement 70 % des bénéficiaires qui ont remboursé leur crédit. Cette contreperformance au niveau du Mcpp-Piamf s’explique, selon M. Fico par le fait que la commune de Cobly est caractérisée par un faible développement des activités économiques et à cela s’ajoutent les perturbations climatiques enregistrées par la commune la saison dernière. A Matéri, c’est un montant total de 82.900.000 de F Cfa qui a été débloqué au 30 septembre 2015 pour répondre aux besoins des femmes bénéficiaires du Mcpp classique et du Mcpp-Piamf pour un taux de remboursement moyen de 92 %. Tout comme dans les deux autres communes l’effort attendu des femmes dans le cadre du remboursement des crédits Mcpp-Nouvelle génération n’a pas été au rendez-vous à cause des aléas climatiques. Les bienfaits du programme de microcrédit aux plus pauvres ont été exaltés à chaque étape du périple effectué par Mme Naomie Azaria. Les femmes bénéficiaires à travers leur Présidente départementale ont juré fidélité à ce programme qui a permis à un grand nombre d’entre elles de sortir de l’extrême précarité. Elles ont aussi juré fidélité à son initiateur, c’est-à-dire le Président Boni Yayi. Elles ont par ailleurs plaidé pour que les crédits passent de 100.000 F Cfa à 1.000.000 de F Cfa voire plus. Leur souci étant de devenir comme les femmes de Dantokpa qui brassent des millions.
Le grand plaidoyer pour la pérennisation
Comme cela a été le cas à Kandi et à Malanville, un grand plaidoyer a été fait pour la pérennisation de ce programme pour lequel beaucoup de pays comme le Togo, le Mali, la Côte d’Ivoire…envient le modèle béninois d’inclusion financière. « Le salut de ce programme qui a permis à plus d’un millions de femmes béninoises de sortir de la précarité réside dans sa pérennité. Et comme on ne peut parler de pérennité sans remboursement des crédits, je voudrais vous exhorter à adopter un comportement citoyen en remboursant vos crédits. C’est par ce seul moyen que vous allez encourager le Président Boni Yayi à vous aider. Vous devez tout faire pour faire de ce programme un programme qui va grandir de génération en génération « , a dit en substance M. Jean Panti, Directeur général du Fnm aux femmes bénéficiaires de Matéri, de Cobly et de Tanguiéta. » Plus vous remboursez vos crédits, plus on vous en donnera pour que vos activités prospèrent plus. Plus vous remboursez vos crédits, plus on aura de ressources pour impacter d’autres femmes et plus le programme perdurera « , a ajouté M. Panti qui a demandé aux femmes qui ont des difficultés de remboursement de ne pas fuir, mais de se rapprocher de l’Ong Ccif pour poser leurs problèmes. Le souhait de M. Panti est qu’à la longue, on puisse parler des femmes de Tanguiéta, de Cobly et de Matéri comme on parle aujourd’hui des femmes de Dantokpa qui brassent beaucoup de millions de F Cfa grâce aux Mcpp et aux autres interventions du Fnm.
Mme Naomie Azaria qui a tenu à remercier les femmes de Tanguiéta, de Cobly et de Matéri pour leur fidélité à Boni Yayi est aussi allée dans le même sens. Elle a sensibilisé les bénéficiaires sur la nécessité pour elles de rembourser à temps les crédits si tant est qu’elles veulent la pérennisation des interventions du Fnm. Pour Mme Azaria, tout doit en tout cas être mis en œuvre pour pérenniser ce programme pour lequel plus de 83 milliards de F Cfa ont été décaissés par le gouvernement du Dr Boni Yayi pour sortir plus de 1,3 million de femmes de l’extrême pauvreté. Cela représente, a-t-elle poursuivi un défi majeur pour le Président Boni Yayi qui se bat tous les jours sur le front de mobilisation de nouvelles ressources auprès de la Badea, de la Bid, de la Bad, de la Boad…afin d’atteindre l’inclusion financière totale. Tout comme le Dg/Fnm, Mme Azaria a exhorté les femmes de Cobly, de Tanguiéta et de Matéri à ne pas écouter les politiciens qui viendront leur dire de ne pas rembourser les crédits parce que Boni Yayi est en fin de règne.
A Matéri, Cobly et Tanguiéta des crédits de 50.000 F et de 100.000 F ont été remis de façon symbolique aux bénéficiaires.
La micro assurance vie exaltée
La sensibilisation de Mme Naomie Azaria a aussi porté sur la microassurance vie qui est un volet du programme de Microcrédit aux plus pauvres nouvelle génération. Il s’agit, selon elle d’une opportunité qui octroie des avantages aux bénéficiaires, à leurs époux ou épouses et à ses enfants. En cas de décès de la bénéficiaire, les compagnies d’assurance remboursent l’encours de crédit (ce qui reste à rembourser par le bénéficiaire) et paie 40.000 f à ses parents comme frais funéraires. En cas de décès d’un enfant, la bénéficiaire reçoit 20.000 F. En cas de décès du conjoint (ou de la conjointe), le bénéficiaire reçoit 40.000 F. Il faut noter que le principe de cette offre de base est valable pour les crédits de 50.000 et 100.000f.
Affissou Anonrin
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