Les rats des cales

Marcel de Souza, député à l’Assemblée Nationale a fait une sortie fracassante et non moins injurieuse au sujet des démissionnaires de son parti. C’était lors du congrès de refondation de son parti anciennement appelé  » Frap « désormais métamorphosé en Front Républicain du Bénin (Frb). L’allégorie concerne des personnalités non moins importantes. Il s’agit par exemple de Monsieur Akofodji Grégoire, ancien député à l’Assemblée Nationale et ancien Ministre de la justice. On peut citer aussi l’ex-conseiller municipal, Hubert Ballet. Et j’en oublie. Cette allégorie des rats des cales aussi injurieuse qu’impertinente n’a pas reçu ni une rectification ni une réplique. Nous avions recherché en vain sur les pages Facebook des  » insultés « , une réaction. Pas un seul tweet. Bien évidemment, nos politiques n’ont pas encore ce mode de communication. Pas si grave. Cela pourrait bien arriver. La classe politique se modernise. A pas lents mais cela est irréversible.

Le député Marcel de Souza a dit exactement ceci sur les antennes de nos confrères d’Océan Fm pour aborder la question de ses camarades démissionnaires :  »   Ce sont les rats qui se sont engraissés dans les cales et que, lorsque le bateau tangue, ils se sont dit que le bateau va chavirer. Ils sont les premiers à sortir des cales pour plonger de l’eau. Mais attention !!!Les requins l’attendent et il qu’ils fassent attention. « 

Le député Marcel de Souza est-il pris en flagrant délit d’allégorie irrespectueuse ou désobligeante?

Pour le débat démocratique qui nourrit l’éthique en politique, il est nécessaire de s’intéresser à l’allégorie à travers trois interrogations :

1. Comment le parti Frap a -t-il engraissé les démissionnaires Grégoire Akofodji, Hubert Balley… ?
2. Pourquoi le député Marcel de Souza compare ces anciens compagnons à des rats ?
3. L’échec du député Marcel de Souza au poste de Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale est-il l’interprétation de ce que le bateau  » Frap  » tangue ?

En l’absence de réaction formelle de la part des mis en cause, on est libre de conclure que l’allégorie est consommée. Pour l’honneur, l’opinion a besoin d’un éclaircissement. Ce n’est pas assez. Qui ne dit rien, ne consent pas toujours. Ailleurs ….un jour peut-être.

L’ex-Président du Frap et actuellement Président du Frb n’est peut-être pas un rat. Il a son emblème favori : l’éléphant. L’éléphant   d’Afrique a besoin de boire 100 à 200 litres par jour. Les éléphants vivent en troupeau de 10 à 100 individus. Le chef est souvent une femelle. Les mâles marchent en queue sauf en cas de danger.

Y a de toute évidence, un danger…puisque notre éléphant national est en tête. Il reste à savoir si pour une course de cinq mois, pardon de 5km, l’éléphant peut-il battre des rats engraissés sur l’hippodrome en vert-cauris ?

L’allégorie des rats en cale mérite bien qu’on s’y attarde.

Herbert Houngnibo

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