Centre Arts et Culture de Lobozounkpa : Christelle Yaovi, Pencréac’H et Bruce Clarke en résidence d’art (Le vernissage de l’exposition annoncée pour le 30 octobre)
La franco-béninoise Christelle Yaovi, le sud africain Bruce Clarke, le français Stéphane Pencréac’H. Tels sont les trois artistes qui sont en résidence d’art Centre Arts et Culture de Lobozounkpa depuis trois semaines environ pour une exposition qu’organise le staff du centre. Ces artistes ne se connaissaient pas, mais l’art et l’envie de dénoncer les tares des Hommes, les maux qui minent ce monde et leur environnement, a créé tout de suite, une synergie et une complémentarité dans leurs travaux. Pour la toute première femme que le Centre accueille, l’art égal à la liberté. Sa démarche artistique n’étant pas figée, elle donne libre court à sa créativité et s’enchainent alors des étapes qui se suivent. Pour elle la peinture lui a permis d’exorciser la souffrance, la douleur de son héritage et ainsi garder un espoir envers et contre tout. Dans une résidence de création sans thème, elle se donne des libertés et revient sur l’une des étapes de son travail. Tout en peignant les vicissitudes de la vie, elle gratifie le Centre Arts et Culture de Lobozounkpa, des œuvres de qualité, qui retrace, la complexité de nos histoires, qui toujours se rejoignent en un point. Le sud africain, Bruce Clarke, quand à lui, nous plonge dans une réalité toute fraiche. Le monde tel qu’il le voit et tous les problèmes que rencontrent aujourd’hui les hommes qui y vivent. Sur de grandes toiles, il allie une technique assez rare et un savoir faire hors du commun pour peindre les maux du monde. Du printemps arabe à la guerre en Syrie, qui fait des milliers de déplacés vers l’Europe, des milliers d’africains qui fuient leur continent à la recherche de l’Eldorado en Europe, les nombreux morts enregistrés dans les grandes eaux, au génocide rwandais sur lequel, il a longtemps travaillé, Bruce Clarke attire l’attention de chacun sur nos errements, le rôle que joue chacun dans ce nous vivons actuellement. Quant au français, Stéphane Pencréac’H, c’est tout autre technique et méthode de travail. Avec des motifs de pagne, il a lui seul le secret pour concocter des toiles, d’une expressivité rare et qui captent votre attention au premier coup d’œil. Sur la façade de la buvette qui est à côté du Centre, il fait un graffiti assez original, qui met en exergue tout son talent et sa vision du honteux commerce triangulaire. Aux dires du Directeur du centre, Dominique Zinkpè, le vernissage de l’exposition titrée « Kouvito » (revenant) qui présentera le fruit de cette résidence d’art est prévu pour se tenir le vendredi 30 octobre 2015. Occasion pour le public de redécouvrir ces trois artistes. Rappelons que cette exposition est la troisième que présente le centre. L’artiste peintre franco-béninoise Christelle Yaovi est la première femme qui expose dans ce centre culturel.
Victorin Fassinou
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