Rencontre Gouvernement/Syndicats 2015 : Les syndicats disent espérer « beaucoup »
La traditionnelle rencontre Gouvernement/Syndicats 2015, s’est ouverte, ce mardi 1er septembre, à Ouagadougou. Ce tête-à-tête consacre l’ouverture des négociations autour de la plateforme revendicative du 1er mai 2015 des syndicats de travailleurs burkinabè. Au total, 16 points seront au menu des concertations à l’issue desquelles, les travailleurs espèrent un assentiment effectif des autorités de la Transition à leurs différentes préoccupations.
La mise en œuvre des engagements antérieurs, la relecture des textes, la lutte contre l’impunité, la vie chère et l’éducation sont entre autres les points qui devront trouver consensus entre le gouvernement et les syndicats, à l’issue de la dite rencontre.
Un cadre que les syndicats disent attendre depuis des mois car pour eux, il s’agit là d’une occasion donnée pour « voir dans quel sens la transition prend en compte les préoccupations du monde du travail ».
A entendre le Président de mois de la Centrale syndicale des travailleurs, Bassolma Bazié, les 16 points de leur plateforme revendicative, sont restées, jusque-là, sans suite. « Pire », car selon lui, certains acquis engrangés sous le régime Compaoré, ont connu un recul « grave » à la suite des premières réponses transmises par le Gouvernement le 10 août dernier.
Il s’agit, a-t-il dit, des questions relatives à la loi 013 régissant les emplois et les agents de la Fonction publique, des licenciements abusifs toujours de vigueur dans certaines entreprises, du système LMD et de continuum qui mettent mal le système éducatif actuel.
Pourtant, a-t-il poursuivi, le gouvernement est en mesure de les résoudre étant donné que « ce n’est pas de l’argent frais que nous demandons, mais simplement la relecture des textes ».
Les syndicats disent rester en veille…
A ce propos, le premier ministre, Yacouba Isaac Zida, dans son allocution, a souligné l’entière disposition du gouvernement à travailler pour « l’amélioration des conditions de vies des travailleurs ». Le chef du gouvernement a également relevé quelques actions fortes à l’issue des rencontres antérieures avec l’Union d’Action syndicale (UAS).
Il a cité entre autres la création d’un comité tripartite d’aide aux travailleurs victimes des destructions de leurs lieux de travail lors des manifestations des 30 et 31 octobre 2014, la mise en œuvre des conclusions des Etats généraux de la justice, la création et la mise en œuvre du programme socioéconomique d’urgence de la transition d’un coût total de 25 milliards de francs CFA.
A cela s’ajoutent les concertations en vue de la finalisation de la relecture de la loi 013 et la relecture de plusieurs textes en matière sociale pour le monde du travail. Toutefois, le premier ministre a précisé que l’action gouvernementale est, à ce jour, confrontée à des défis « de temps et de moyens », qui limitent son action.
En tout cas, les syndicats disent rester en veille et espèrent « beaucoup d’effort de la part du gouvernement de la Transition » au cours de ce dialogue social. Dans le cas contraire, a précisé Bassolma Bazié, « même si ce gouvernement n’arrive pas à résoudre nos préoccupations, ceux qui se précisent pour se faire élire, n’ont qu’à s’attendre à nous retrouver ».
Mamady Zango (Stagiaire)
Burkina24
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