Fraude aux concours directs : Un comité de jeunes exige la reprise des concours concernés

Publié le lundi 31 août 2015

Le Comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par la fraude exige leur annulation, le démantèlement et la punition du réseau de mercantilistes qui est à l’origine. Les leaders dudit comité l’ont fait savoir ce jour 31 août 2015 lors d’une conférence de presse au centre de presse Norbert Zongo à Ouagadougou.

Unis au sein du « comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les fraudes », Konkobo Hermann Moussa (porte-parole) et ses camarades ne demandent que l’annulation et la reprise desdits concours.

Ces jeunes ont rendu visite tour à tour au secrétariat du ministère de la fonction publique et à la direction générale de l’agence de recrutement de l’Etat. Il est ressorti de leur entretien avec cette dernière institution que « la fraude est circonscrite et que les concours concernés ne seront pas annulés encore moins repris ».

Ces jeunes se définissent comme « ayant pris part aux concours directs et soucieux de la bonne gouvernance et la transparence dans notre pays ». Le porte-parole du comité estime qu’il y a lieu de rendre l’administration publique « transparente ». Evoquant la dizaine d’arrestations dans l’affaire, Hermann Konkobo déclare que l’on ne saurait mesurer l’ampleur de la fraude.

Une assemblée générale ce mercredi 03 septembre 2015…

« Comment voulez-vous que des gens qui même pour avoir le concours fraudent, qu’ils fraudent lorsqu’ils vont devenir fonctionnaires. Puisque c’est un investissement, on attend retour sur investissement », s’indigne Somé Lanihir, membre du comité.

« Nous pensons qu’il est important que le ministère revoie sa position et que dans un souci de transparence et d’égalité de chance de tous les candidats veille reprendre ces dits concours », a-t-il ajouté.

Aperçu des animateurs de la conférence de presse.

Aperçu des animateurs de la conférence de presse.

Estimant défendre une cause nationale, ces jeunes comptent aller jusqu’au sacrifice suprême. « Le combat que nous menons, n’est pas le combat des seuls candidats aux concours directs de la fonction publique, parce qu’il s’agit-là de la violation du principe d’égalité. Lorsque la jeunesse burkinabè est sortie dans la rue, c’était pour lutter pour l’égalité des chances au Burkina Faso, contre l’injustice, l’impunité, les fraudes et la corruption.

Aujourd’hui, il nous est donné de constater que le slogan’Plus rien ne sera comme avant’’ est vide de sens. Rien que pour la morale, je pense le gouvernement de la transition devrait accepter, annuler et reprendre ces concours-là pour la symbolique», a martelé Somé Lanihir.

Pour parvenir à l’annulation et à la reprise des concours concernés par la fraude, Konkobo Hermann Moussa et ses camarades appellent la jeunesse à une assemblée générale ce mercredi 03 septembre 2015 en vue d’entreprendre les démarches nécessaires pour associer les autres organisations de la jeunesse à la lutte « pour la transparence et l’égalité de chance pour tous les citoyens ».

Oui KOETA

Burkina24  


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