Centrafrique : le nouveau chef de la Minusca opte pour la fermeté

Publié le jeudi 27 août 2015

Le nouveau chef de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), en remplacement du général sénégalais Babacar Gaye, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a promis de « mettre hors d’état de nuire » les groupes armés qui poursuivent leurs violences, au cours de sa première conférence de presse à Bangui, le mercredi 26 Août dernier.

« La fermeté de nous assurer que tous les groupes néfastes seront mis hors d’état de nuire est incontestable. Et c’est bien dans ce cadre que nous évoluerons », a-t-il déclaré, ajoutant que « notre présence est multiforme, nous ne faisons pas que du militaire. Nous faisons aussi du politique, du social et nous utilisons la totalité des moyens à notre disposition pour le désarmement ».

Le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga remplace le Sénégalais Babacar Gaye, renvoyé le 12 août par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon après une série d’accusations d’abus sexuels contre des mineurs commis par des Casques bleus en Centrafrique.

« L’objectif fondamental est bien la paix et la stabilité dans votre pays. C’est l’objectif qui nous anime et sur lequel nous allons travailler sans complaisance. Et il faudrait que ce soit absolument clair », a-t-il ajouté.

Sa conférence de presse intervenait quelques jours après des violences communautaires dans la ville de Bambari (centre), qui ont fait au moins 20 morts et une vingtaine de blessés. Les affrontements et leur cycle de représailles avaient débuté le 20 août entre les miliciens chrétiens anti-balaka et les ex-rebelles musulmans de la Séléka, qui s’affrontent régulièrement dans cette ville.

« Nous sommes préoccupés par la situation dans cette partie de votre pays, à Bambari. J’ose espérer que dans les temps à venir, nous irons  vers un dénouement qui nous permettra précisément de réaliser l’objectif qui est de la stabiliser », a poursuivi le chef de la Minusca.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé l’ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes (notamment les milices anti-balaka).

Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale (française et onusienne), la Séléka avait installé son état-major à Bambari, depuis lors régulièrement secouée par des violences intercommunautaires.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source: VOA avec AFP


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