Michel Kafando à Abidjan: « Il faut qu’il n’y ait pas de velléités de déstabilisation » de la part de Blaise Compaoré

Publié le vendredi 31 juillet 2015

Entamant une visite officielle à Abidjan, la capitale Ivoirienne depuis ce vendredi 31 juillet, le Président du Faso, Michel Kafando, a eu un tête-à-tête avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, au palais présidentiel de Côte d’Ivoire.

Au cours de leur entretien, les deux chefs d’État ont passé en revue les questions relatives à la présence de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, à la situation dans le mont Péko, à la sécurité aux frontières et aux relations bilatérales.

Evidemment, le point le plus sensible était celle concernant la probable extradition de Blaise Compaoré au cas où la justice burkinabè le réclamait.

Si le Président ivoirien s’est gardé d’aborder le sujet, Michel Kafando lui a indiqué que « le problème Blaise Compaoré ne se pose pas au Burkina Faso. », ajoutant que « il faut qu’il n’y ait pas de velléités de déstabilisation de sa part ».

Autrement, le Président Ivoirien, Alassane Ouattara a reconnu avoir maintes fois abordé la question de la présence de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire dans leur précédente rencontre et que cela « est quelque chose de tout à fait normal et qu’il n’y a pas lieu d’en faire un sujet, sauf un sujet des journalistes.»

Pour ce qui est du déguerpissement dans le mont Péko, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire et abritant une importante population Burkinabè, Alassane Ouattara a fait savoir que les discussions étaient en cours.

Pour le Président ivoirien, « ce qui est important, c’est de faire en sorte que la sécurité puisse prévaloir et que la violence soit évitée. Nous avons convenu que tout sera mis en œuvre pour que le départ volontaire vers le Burkina se fasse vers la fin de l’année.

Nous nous serons mis d’accord sur les modalités qui seront définies par la commission conjointe mise en place à cet effet et qui a d’ailleurs eu le soutien du haut-commissariat des réfugiés et des nations unies.»


Abordant les questions sécuritaires relatives à Boko Haram, les deux Présidents ont convenu de renforcer leur coopération via le renseignement.

Le traité d’amitié et de coopération censé se tenir au cours de la dernière semaine du mois de juillet, de commun accord entre les deux chefs d’Etat, a été reporté  à 2016 et ce, compte tenu de certaines contraintes liées à l’organisation des élections dans les deux pays.

Les Présidents du Burkina et de la Côte d’Ivoire ont ensemble pris l’engagement de jouer la carte de l’apaisement pendant les échéances électorales et à respecter le calendrier électoral.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

 


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