Revue annuelle de la SCADD : « Beaucoup de choses restent à faire »
La société civile a donné son appréciation sur la revue annuelle de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), qui a eu lieu ce 30 avril 2015. La Troïka a fait à la presse l’économie de ses recommandations à l’endroit du gouvernement.
La société civile note de nombreux acquis dans la mise en œuvre de la SCADD. Il s’agit notamment de l’organisation des états généraux de la justice, la relecture du code minier, la lutte contre l’épidémie de grippe aviaire, entre autres. « Mais beaucoup de choses restent à faire », a analysé Jonas Hien, porte-parole de la Troïka de la société civile pour le suivi de la SCADD, dont la revue annuelle a eu lieu ce jeudi.
Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur du Secrétariat permanent des organisations de la société civile (SPONG), note d’abord le taux de performance de la SCADD. Le taux d’exécution des mesures prévues en 2014 est de 36,7%, pendant que le taux d’atteinte des indicateurs cibles est de 45,28%. « C’est la pire performance de ces quatre dernières années », déclare-t-il, rappelant que ces taux avoisinaient 60 % les années antérieures. Jonas Hien ajoute que les défis que la SCADD s’était promis de relever « demeurent pratiquement ».
Ensuite, la société civile a abordé la question du continuum dont elle a proposé la suspension et du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Le gouvernement a accepté avec elle qu’il y a des difficultés, mais a indiqué que les difficultés pourraient se retrouver aggravées s’il procédait à leur suppression.
Renoncer aux OGM. Jonas Hien a aussi fait comprendre que la Troïka a attiré l’attention du gouvernement sur la question de la lutte contre l’insécurité, particulièrement dans les zones de l’Est et du Sud-Ouest. Mais il a expliqué que l’exécutif de la transition a entamé une vaste opération qui englobe l’ensemble du territoire national et aussi la police de proximité.
En matière d’eau et d’assainissement, la société civile a souhaité que l’avis des bénéficiaires des ouvrages soit pris en compte et qu’ils tiennent compte de leurs besoins.
Elle a enfin suggéré au gouvernement de renoncer aux OGM (organismes génétiquement modifiés) dont l’effet sur l’homme et l’environnement est imprévisible et qui « priveraient les paysans de la paternité des semences et créeraient une dépendance des populations aux firmes productrices des OGM ».
Abdou ZOURE
Burkina24
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