Normes alimentaires et gestion post-récolte : Cotonou abrite une réflexion multi-acteurs
La Pascib et le réseau Fanrpan ont réuni hier mardi 31 mars 2015 à Cotonou, différents acteurs impliqués dans la gestion post-récolte des produits alimentaires au Bénin. L’état des lieux des normes et un dialogue entre les différents acteurs mobilisent les participants.
Pendant 48 heures, une cinquantaine de participants venus des ministères en charge de l’agriculture et de l’industrie, des organisations paysannes et des organisations des consommateurs se penchera sur la gestion post-récolte des produits alimentaires au Bénin. Selon le Président de la Plate-forme des acteurs de la société civile au Bénin (Pascib), M. Aurélien Atidégla organisateur de l’atelier, il vise à apprécier une étude sur l’état des lieux des normes en la matière afin de proposer des solutions idoines au profit des citoyens. Pour le responsable du réseau Food, agriculture and Natural Resources Policy Analysis Network (Fanrpan) qui appuie la Pascib, Mme Bellah Mpofu, c’est un plaisir d’appuyer ce processus et surtout de permettre au Bénin au nombre des pays membres du réseau d’assurer la sécurité alimentaire et une bonne nutrition des populations.
En ouvrant l’atelier, le Secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, M. Mathias Houndonougbo, a salué la mobilisation de la pascib autour des travaux de recherche et des recommandations réalisés sur le sujet. Selon lui, les pertes post-récoltes en Afrique subsaharienne représentent environ quatre milliards de dollars par an, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins alimentaires annuels de 48 millions de personnes. Les problèmes liés à la gestion post-récolte des produits agricoles posent ainsi un double défi en termes de sécurité alimentaire et de santé en Afrique. Et dans le même temps ils rendent les producteurs moins compétitifs sur les marchés.
Cette réalité exige d’établir des normes, de les traduire en textes réglementaires et de veiller à leur mise en vigueur. C’est pour cela qu’il apprécie l’action de la pascib et de son partenaire. Car, même si des efforts sont faits, d’importants défis restent à relever. La journée d’hier a permis d’apprécier les résultats de l’étude sur les normes en vigueur, de réfléchir sur les solutions à mettre en œuvre par différents acteurs afin d’améliorer la formulation et la mise en œuvre de la politique de gestion post-récolte au Bénin. L’atelier se poursuit ce jour avec une session de dialogue avec des cadres de haut niveau pour une synergie d’actions futures dans qui prendra en compte la promotion d’une approche intégrée de conception des projets de gestion post-récolte.
Junior Fatongninougbo
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